Pour cela, ce premier plan communautaire du genre inclut une stratégie pour la construction résidentielle (avec un accent sur les maisons vacantes et la rénovation et reconversion des bâtiments), la simplification des règles de construction (comme les licences) et la révision des règles d’aides d’État (rendant plus facile pour les États membres d’investir dans le logement abordable et social).
Il comprend également le renforcement des fonds européens (du budget de l’UE à long terme, de la cohésion, du programme InvestEU et de la Banque européenne d’investissement), la lutte contre la spéculation immobilière (avec une plus grande transparence dans le secteur) et une nouvelle loi sur les logements locatifs (avec un cadre juridique pour que les autorités locales agissent).
Dans des déclarations à l’agence Lusa et d’autres médias européens le jour de la présentation de l’initiative, le commissaire européen au Logement, Dan Jørgensen, souligne que « l’Europe doit assumer collectivement la responsabilité de la crise du logement qui affecte des millions de citoyens et agir en conséquence », notamment en adoptant ces « actions concrètes pour rendre le logement plus accessible, stimuler les investissements, réglementer les locations de courte durée, réduire la bureaucratie et soutenir les plus affectés ».
« Il ne s’agit pas seulement du toit au-dessus de nos têtes : c’est notre démocratie qui est en jeu car, si nous ne résolvons pas cette question, nous risquons de laisser un vide qui sera comblé par des forces politiques extrémistes », avertit Dan Jørgensen.
Pour le responsable européen de la tutelle, « le logement n’est pas seulement une marchandise », mais « un droit fondamental », c’est pourquoi l’UE doit « mobiliser toutes les ressources financières et faire tout ce qui est en notre pouvoir pour garantir qu’en Europe chacun puisse avoir un logement décent à appeler son chez-soi ».
En outre, une attention particulière est portée aux jeunes, y compris les étudiants, qui comptent parmi les groupes les plus touchés par la crise du logement, avec des mesures pour mobiliser l’investissement dans les résidences universitaires et éviter les cautions excessives.
Des structures de coopération seront également créées, comme une Alliance pour le Logement, impliquant les États membres, les maires et les autorités régionales, ainsi que des mécanismes de suivi du marché.
L’Union européenne fait face à une crise du logement, dans des pays comme le Portugal, où les prix des maisons et des loyers ont considérablement augmenté, rendant difficile l’accès à un logement abordable, en particulier pour les jeunes et les familles à faibles revenus.
Les prix des maisons dans l’UE ont augmenté en moyenne jusqu’à 60 % depuis 2015, certains États membres enregistrant des hausses supérieures à 200 %, tandis que les prix des loyers et les coûts de l’énergie ont également continué à augmenter.
Cependant, les permis de construire résidentiels ont diminué d’environ 22 % depuis 2011.
Le Portugal est l’un des pays de l’UE enregistrant des taux de croissance annuels à deux chiffres des prix des maisons, stimulés par une forte demande et une offre limitée.
Les appartements dans les centres des principales villes européennes deviennent ainsi de plus en plus inaccessibles, et c’est le cas de Lisbonne.
Les données de l’UE révèlent que le rapport entre le salaire et le loyer à Lisbonne est de 116 %, ce qui signifie qu’un revenu moyen ne suffit pas pour louer un appartement dans la capitale portugaise.
[Mise à jour à 14h48]
