La communication sera présentée dans le cadre du « Paquet d’automne » du Semestre Européen, le cadre annuel de l’Union Européenne (UE) de coordination des politiques économiques, budgétaires, sociales et de l’emploi, une conférence de presse étant prévue en début d’après-midi, en marge de la séance plénière dans la ville française de Strasbourg.
Ainsi, le Portugal et les 19 autres pays de la zone euro (qui ont soumis des informations à l’exécutif communautaire) recevront une évaluation de la Commission Européenne sur leurs plans budgétaires – dans ce cas le OE2026 – pour vérifier leur conformité avec les règles de l’UE.
Dans le même cadre, Bruxelles va publier le rapport du mécanisme d’alerte pour détecter et corriger les déséquilibres macroéconomiques, ainsi que des recommandations sur la politique économique de la zone euro.
Les pays qui ont reçu une assistance macroéconomique lors de la précédente crise financière, comme c’est le cas pour le Portugal, ont également des rapports de surveillance post-programme.
À la mi-octobre dernier, le gouvernement portugais a soumis à la Commission Européenne, comme requis, le plan budgétaire basé sur le OE2026, garantissant l’adéquation des nouvelles mesures portugaises aux recommandations spécifiques de Bruxelles.
Chaque année, les pays de la zone euro présentent des projets de plans budgétaires à l’exécutif communautaire, chargé de les évaluer comme conformes, largement conformes ou à risque de non-conformité.
En novembre dernier, également dans le cadre du « Paquet d’automne » du Semestre Européen, la Commission Européenne a révélé que la proposition de budget de l’État pour 2025 n’était pas totalement conforme aux recommandations de l’UE puisqu’elle maintenait des aides à l’énergie, que le Portugal aurait déjà dû retirer.
À cette époque, l’exécutif communautaire a demandé au Portugal de revenir sur l’allégement relatif à la Taxe sur les Produits Pétroliers et Énergétiques (ISP), avertissant qu’il en assurerait la supervision.
L’exécutif a déjà prévu un retrait progressif dans ce OE2026, mais ne s’est pas engagé sur un calendrier précis, malgré les avertissements successifs de Bruxelles.
Sont concernés les rabais sur l’ISP à l’achat d’essence et de diesel, des aides créées en 2022 et 2023 à la suite de la crise énergétique liée à la guerre en Ukraine et à l’inflation élevée.
Le OE2026 prévoit, pour cette année, une croissance économique de 2 %, un excédent budgétaire de 0,3 % et une réduction de la dette publique à près de 90 %.
Pour l’année suivante, une croissance économique de 2,3 % est estimée, un excédent budgétaire de 0,1 % et une dette publique proche de 88 %, devant passer sous la barre des 90 % du PIB pour la première fois depuis 2009.
Le paquet d’aujourd’hui sera également le premier après la réforme des règles budgétaires de l’UE, avec des trajectoires de dette personnalisées et des plafonds basés sur les dépenses nettes, devant devenir pleinement applicables cette année.
