Bruxelles propose des limites à l’hébergement local au profit du logement abordable.

Bruxelles propose des limites à l'hébergement local au profit du logement abordable.

En raison de la grave crise du logement dans l’Union européenne (UE), la Commission européenne présentera aujourd’hui un Plan européen pour le logement abordable destiné à compléter les politiques de logement aux niveaux national, régional et local, tout en respectant le principe de subsidiarité, étant donné que cela relève de la compétence des États membres.

Présenté en marge de la session plénière du Parlement européen, dans la ville française de Strasbourg, ce paquet européen sur le logement comprend un plan de l’UE pour le logement abordable, une proposition de révision des règles relatives aux aides d’État pour les services d’intérêt économique général, un nouveau programme Bauhaus européen et une nouvelle stratégie pour la construction résidentielle.

Ce plan inclura ainsi un financement (notamment via le budget de l’UE et de la Banque européenne d’investissement), des aides d’État (qui seront autorisées aux pays pour le logement abordable) et des limites concernant les logements touristiques (sous forme d’initiative légale pour résoudre les questions en suspens, comme annoncé par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, dans son discours sur l’état de l’Union).

L’Union européenne est confrontée à une crise du logement, dans des pays comme le Portugal, où les prix des maisons et des loyers ont considérablement augmenté, rendant difficile l’accès à un logement abordable, en particulier pour les jeunes et les familles à faibles revenus.

Les prix des maisons dans l’UE ont augmenté en moyenne jusqu’à 60 % depuis 2015, avec certains États membres enregistrant des hausses supérieures à 200 %, alors que les prix des loyers et les coûts énergétiques ont également continué de grimper.

Cependant, les permis de construire résidentiels ont diminué d’environ 22 % depuis 2011.

Le Portugal est l’un des pays de l’UE enregistrant des taux de croissance annuels à deux chiffres des prix des maisons, stimulés par une forte demande et une offre limitée.

Actuellement, le logement représente presque un cinquième du revenu moyen des ménages de l’UE, et environ une personne sur dix déclare ne pas pouvoir payer le loyer ou le prêt hypothécaire à temps.

Également au sein de l’UE, dans certains lieux, les logements touristiques représentent jusqu’à 20 % du parc résidentiel, après avoir augmenté de plus de 90 % au cours des 10 dernières années.

Dans les grandes villes européennes, la pression est encore plus forte car un résident urbain sur dix consacre plus de 40 % de son revenu au logement.

Les appartements dans les centres des principales villes européennes deviennent ainsi de plus en plus inaccessibles et c’est le cas de Lisbonne.

Les données de l’UE révèlent que le rapport entre salaire et loyer à Lisbonne est de 116 %, ce qui signifie qu’un revenu moyen seul ne suffit pas à louer un appartement dans la capitale portugaise.