Après les prévisions pessimistes de printemps publiées en mai dernier, qui étaient les premières après les annonces américaines en début d’année de lourdes taxes à l’encontre de l’UE, l’exécutif communautaire publie maintenant les prévisions d’automne, avec des indicateurs pour tous les États membres et d’autres grandes économies.
Grâce aux engagements de Bruxelles et Washington, un accord a pu être atteint cet été permettant de résoudre certaines de ces tensions, mais des incertitudes persistent concernant le commerce mondial, ainsi que l’instabilité des marchés financiers et l’inflation persistante, suscitant des craintes de ralentissement économique dans la zone euro et le bloc communautaire.
C’est sur ces impacts que la Commission européenne va se pencher dans ses prévisions d’automne.
Mercredi dernier, le commissaire européen à l’Économie, Valdis Dombrovskis, a souligné les « vents contraires considérables » qui affectent la croissance de l’économie de la zone euro et a averti que les pays de la monnaie unique « ne peuvent pas se montrer complaisants » avec leurs finances.
Cependant, il a affirmé que « l’économie de la zone euro est plus forte en 2025 que précédemment anticipé et continue de générer une croissance » du Produit Intérieur Brut (PIB).
Il est certain que les prévisions européennes ont été marquées par des révisions à la baisse consécutives, la Commission européenne devenant progressivement plus prudente quant à la croissance économique.
Les prévisions économiques d’automne surviennent dans un contexte de grande incertitude, tant externe qu’interne, pour les économies communautaires.
Parmi les principaux facteurs contraignants figurent la persistance de l’inflation sous-jacente et la politique monétaire restrictive de la Banque centrale européenne, qui continue d’affecter l’investissement et la consommation privée.
L’évolution des prix de l’énergie – fortement dépendante de la situation géopolitique au Moyen-Orient et de la guerre en Ukraine – est un autre élément critique, tout comme les préoccupations liées au commerce mondial, le ralentissement de l’économie allemande et les tensions budgétaires dans plusieurs pays de la zone euro, notamment en France.
En ce qui concerne le Portugal, le gouvernement a souligné mercredi dernier le « bon moment » que traverse l’économie portugaise, espérant le voir reflété dans les prévisions de la Commission européenne, évoquant une « exécution budgétaire assez robuste » avec un excédent cette année et l’année prochaine.
Dans les prévisions économiques précédentes, celles de printemps publiées en mai dernier, l’exécutif communautaire estimait que le Portugal enregistrerait un excédent budgétaire de 0,1 % du PIB cette année, se transformant en un déficit de 0,6 % en 2026.
En même temps, l’institution a revu à la baisse les prévisions de croissance de l’économie portugaise pour cette année, à 1,8 %, étant confiante que le PIB croîtra de 2,2 % en 2026.
En ce qui concerne la zone euro, la Commission européenne a significativement revu à la baisse la croissance économique de la zone euro pour cette année, de 1,3 % à 0,9 %, estimant que le PIB sera affecté par les tarifs américains et l’incertitude commerciale.
