Aujourd’hui, réunis à Bruxelles, les ministres devraient soutenir l’évaluation faite début juin par la Commission européenne, lorsque l’exécutif communautaire a considéré qu’entre 2025 et 2028, le Portugal « est autorisé à diverger et à dépasser les taux maximums de croissance des dépenses nettes », à condition que cela ne dépasse pas 1,5% du Produit Intérieur Brut (PIB).
À l’époque, Bruxelles a recommandé cette approbation au Conseil (États membres), qui devrait être endossée aujourd’hui, après que, fin avril, le Portugal a officiellement demandé à la Commission européenne l’activation de la clause permettant qu’une partie de l’investissement en défense soit exemptée du respect des règles budgétaires, dans le cadre de la stratégie communautaire pour renforcer les capacités militaires de l’UE.
Outre le Portugal, les ministres des Finances de l’UE devraient donner un aval similaire à l’activation de la clause de sauvegarde nationale pour 14 autres États membres, à savoir la Belgique, la Bulgarie, la République tchèque, le Danemark, l’Estonie, la Grèce, la Croatie, la Lettonie, la Lituanie, la Hongrie, la Pologne, la Slovénie, la Slovaquie et la Finlande.
Dans un rapport sur le Portugal publié début juin, dans le cadre du paquet de printemps du semestre européen, la Commission européenne a recommandé que le pays « renforce les dépenses globales en matière de défense et l’état de préparation militaire », tout en « respectant les limites maximums de croissance des dépenses nettes » et « faisant usage de la marge prévue dans la clause d’échappatoire nationale pour un accroissement des dépenses de défense ».
La Commission européenne a déjà averti qu’elle surveillera le dérapage du pays en matière d’investissements nécessaires en défense, demandant un équilibre budgétaire.
Il s’agit d’un plan de 800 milliards d’euros de l’exécutif communautaire pour renforcer la défense de l’Union européenne, qui prévoit la possibilité pour les États membres de l’UE d’activer la clause de sauvegarde nationale afin de pouvoir dépenser sans risquer des procédures pour déficit excessif.
Pour ce faire, une augmentation des dépenses publiques en matière de défense d’un maximum de 1,5% du PIB par an est autorisée, ce qui se traduirait par 650 milliards d’euros sur quatre ans pour l’ensemble de l’Union.
En pratique, avec l’activation de cette clause de sauvegarde nationale, les États membres peuvent investir (volontairement) davantage en défense sans que ces dépenses ne soient comptabilisées dans le solde budgétaire, évitant ainsi des procédures pour déficit excessif.
Au Portugal, le gouvernement a annoncé qu’il anticiperait pour cette année l’objectif de 2% du PIB en défense, après avoir alloué 1,58% de son PIB au secteur en 2024 (4,48 milliards d’euros).