La Commission européenne a adopté aujourd’hui un ensemble de mesures visant à aider les citoyens à garantir des revenus adéquats à la retraite, en améliorant l’accès à des pensions complémentaires plus efficaces et de meilleure qualité. Les actions proposées visent à compléter – et non à remplacer – les pensions publiques, qui constituent la base des systèmes de retraite dans tous les États membres, annonce l’exécutif communautaire.
Il s’agit de “systèmes de pensions complémentaires plus solides et efficaces”, qui “peuvent également contribuer à la croissance économique et à la compétitivité de l’Europe, en mobilisant des économies à long terme pour des investissements productifs”, selon l’institution.
Bruxelles justifie qu’en raison des “changements démographiques et de la dynamique du marché du travail”, des adaptations sont nécessaires dans les systèmes de pensions.
Le système portugais, qui repose principalement sur la pension publique de la Sécurité Sociale, fait face, comme d’autres pays de l’UE, à des défis tels qu’un vieillissement rapide de la population, des futures réformes potentiellement plus basses, une faible adhésion aux plans complémentaires et des carrières contributives irrégulières.
Face à de telles questions, Bruxelles demande que le Portugal et les autres pays européens adoptent l’inscription automatique dans les plans de pensions complémentaires, avec une option de sortie libre, ce qui impliquerait que les entreprises mettent à disposition de tels plans et que les travailleurs contribuent par de petits pourcentages de leur salaire à ces économies.
En même temps, l’exécutif communautaire souhaite que chaque pays de l’UE dispose d’un système permettant à chaque citoyen de voir tous ses droits à pension en un seul endroit, ce qui dans le cas du pays impliquerait que la Sécurité Sociale ait un système de suivi pour les retraites publiques, mais aussi professionnelles, les fonds privés et le Plan Épargne Retraite (PPR).
Cela permettrait à ceux qui ont travaillé dans d’autres pays de l’UE de voir tout centralisé, y compris les projections futures.
L’institution souhaite également des panels nationaux de pensions, permettant aux gouvernements de surveiller la pérennité du système, l’adéquation des pensions et le taux d’adhésion aux plans complémentaires.
Aujourd’hui est également proposée une réforme des fonds de pensions professionnels, étant donné qu’au Portugal ceux-ci sont rares et de petite taille.
Les modifications proposées visent une plus grande consolidation, des investissements plus diversifiés et moins de bureaucratie dans le but d’encourager les entreprises – en particulier les grands employeurs – à créer des plans complémentaires plus compétitifs.
À un moment où la Pension Personnelle Pan-Européenne est peu utilisée dans l’UE, la Commission européenne souhaite encore rendre cet ensemble plus simple et moins cher, pour être une alternative aux PPR traditionnels si cela était, par exemple, plus avantageux fiscalement.
Aujourd’hui encore, l’UE clarifie le principe de l’investisseur prudent pour faciliter l’investissement des fonds de pensions dans des actions, historiquement plus rentables.
Les propositions d’aujourd’hui permettraient aux jeunes travailleurs d’entrer automatiquement dans les systèmes d’épargne complémentaires et aux travailleurs indépendants d’accéder à des produits plus simples et moins chers.
De plus, les personnes ayant travaillé dans plusieurs pays verraient leurs droits clarifiés et intégrés, et il y aurait une plus grande égalité entre hommes et femmes en matière de pensions, alors que l’écart moyen reste d’environ 24,5 % dans l’UE.
Il appartient maintenant au Parlement et au Conseil de négocier et de donner leur aval à ces propositions.
