« Il n’y a pas de défense qui assure la dignité de l’interprète et de l’applicateur face à l’incompétence législative ou réglementaire. Il est important de faire cette pédagogie et cette réflexion politique. Tous ceux qui sont dans la gestion publique sont aujourd’hui plus soumis à la suspicion qu’à la garantie de disposer des instruments pour leur bon fonctionnement », a-t-il déclaré.
Le chef de l’exécutif des Açores (PSD/CDS-PP/PPM) s’exprimait lors de la séance d’ouverture de la IVe Conférence régionale sur la prévention de la corruption et la transparence, à Ponta Delgada.
Bolieiro a averti qu’il est actuellement « très facile, par le biais d’une mauvaise loi, de provoquer un crime en col blanc » et a appelé à une réflexion avec « courage » sur le cadre légal en vigueur.
« Quand on cherche à servir le citoyen, face à un cadre normatif de mauvaises pratiques réglementaires [où] la suspicion se place du côté du décideur, nous avons un déséquilibre dans le système. C’est ce niveau de réflexion, des deux faces de la médaille, qu’il importe de préserver », a-t-il renforcé.
Le président du gouvernement régional a qualifié la corruption de l’un des « défis les plus graves des démocraties contemporaines », car elle « corrode la confiance des citoyens », « distorse la concurrence », « affaiblit l’administration publique » et « compromet la légitimité des politiques publiques ».
« Il est précieux de commencer à exiger une qualité législative. Il est nécessaire de commencer à exiger une qualité réglementaire », a-t-il défendu.
La conférence est organisée par le Bureau de prévention de la corruption et de la transparence, service créé par le gouvernement des Açores et intégré à l’Inspection régionale administrative et de la transparence (IRAT).
