La gestion des terrains communaux de Cova de Lua, soutenue par la paroisse d’Espinhosela à laquelle ils appartiennent, a fait état de leur surprise ce mois-ci face au nettoyage des terrains effectué par E-Redes – Distribuição de Eletricidade, S.A, l’entité gestionnaire des réseaux de distribution d’énergie électrique de moyenne et haute tension, responsable de la gestion des combustibles le long des lignes, sans qu’aucune information préalable ne leur ait été fournie ni qu’un avis préalable n’ait été sollicité.
« Les propriétaires de terrains nous ont avertis que des nettoyages étaient effectués par E-Redes, où du bois était coupé, y compris du chêne vert, ce qui n’est pas autorisé », a déclaré David Fernandes, président du conseil d’administration de la Communauté des Terrains Communaux de Cova de Lua, l’organe qui, après avoir vérifié la situation, a émis un communiqué écrit envoyé à Lusa, exprimant « insatisfaction et sentiment d’injustice ».
Selon la description de David Fernandes, un corridor de 10 mètres de large était en train d’être ouvert, entraînant une coupe indiscriminée dans les zones de chênes. Pour les chênes verts, « il y avait une atténuation, en laissant quelques-uns ici et là ».
« Ces travaux de nettoyage étaient réalisés de manière abusive, sans respecter les directives que l’Institut pour la Conservation de la Nature et des Forêts (ICNF) a toujours imposées aux Terrains Communaux de Cova de Lua lors des nettoyages de matériaux ligneux effectués par nous », précise cette position officielle des Terrains.
David Fernandes a également affirmé avoir contacté l’ICNF, responsable de la zone protégée, qui leur a indiqué qu’aucune autorisation n’avait été délivrée pour ces travaux.
Le dirigeant des Terrains a assuré qu’ils soutiendront les propriétaires afin qu’ils demandent une indemnisation pour les dommages, notamment « des arbres ont été abattus » et « les privés ont perdu des revenus ».
Dans l’édit émis par E-Redes, daté de janvier, avec les paroisses ciblées pour intervention, auquel Lusa a eu accès, Espinhosela n’était pas listée.
Otávio Reis, président de la paroisse qui inclut, outre Cova de Lua, les villages de Terroso et Vilarinho, a déclaré avoir également mené des démarches auprès de l’ICNF et de la municipalité de Bragança, laquelle cogère le parc, et leur a indiqué « qu’aucune prévision de nettoyage n’était programmée dans la zone cette année ».
« Ils vont maintenant essayer de prendre des mesures auprès d’E-Redes. Je pense que des réunions sont déjà prévues. Ensuite, ils nous fourniront l’information, que nous transmettrons à la population. (…) L’ICNF a été informé par les Terrains et s’est rendu sur place. Sinon, le nettoyage aurait été effectué sans que personne ne le sache », a déclaré avec conviction l’élu local.
Le président de la paroisse a dénoncé qu’un « débroussaillage complet dans la zone de chênes avait été effectué, sans laisser un seul arbre ». En plus des chênes et des chênes verts, des châtaigniers et des frênes ont été coupés ou élagués, selon Otávio Reis.
Entre 15 et 20 propriétaires de ces terrains prétendument affectés ont déjà signalé qu’ils se sentaient lésés par ces nettoyages.
« La loi prévoit des nettoyages. Mais, des arbres protégés ont été abattus et lorsque des privés possèdent des terrains dans les mêmes conditions, on ne leur permet pas de les couper. Nous ne sommes pas les propriétaires de nos terrains, ils sont venus et ont fait ce qu’ils voulaient », a regretté Otávio Reis.
L’un des exemples soulignés par la gestion de la paroisse, et que le président assure avoir toujours été propre, est le Parc de Pique-Nique Notre-Dame de Hera, où il y a maintenant « deux ou trois clairières et des arbres isolés, totalement décapités », sans qu’il y ait de risque apparent de propagation d’incendie justifiant la coupe.
« Les gens sont révoltés », a affirmé Otávio Reis.
Entre-temps, d’après les mêmes sources, les travaux auraient été interrompus.
Le Parc Naturel de Montesinho a été reconnu en août 1979. Il s’étend sur environ 75 000 hectares dans les communes de Bragança et Vinhais, en Terra Fria Transmontana, et inclut 92 villages.
Lusa a contacté l’ICNF et E-Redes pour obtenir plus de précisions et attend une réponse.
