Augmentation de l’allocation de repas ? « Ça ne suffit même pas pour acheter un pain. »

Augmentation de l'allocation de repas ? "Ça ne suffit même pas pour acheter un pain."

« Aujourd’hui, nous apportons une bonne nouvelle d’ici, qui est l’ouverture du gouvernement à modifier l’allocation de repas, qui n’a pas été modifiée depuis 2023« , souligne José Abraão, à la sortie de la réunion avec la secrétaire d’État à l’Administration publique, réitérant l’information donnée par le coordinateur du Front Commun.

Sebastião Santana avait indiqué que le gouvernement proposait d’augmenter l’allocation de repas dans la fonction publique de 10 centimes par an à partir de 2027, afin d’atteindre 6,30 euros en 2029.

« L’allocation de repas doit être augmentée », mais la « proposition qu’ils nous font ne nous convient pas ». […] Les 10 centimes qu’ils proposent pour 2027 ne permettent même pas d’acheter un pain aujourd’hui« , résume le secrétaire général de la Fédération des syndicats de l’administration publique et des entités à but non lucratif (Fesap).

José Abraão a également signalé au gouvernement « qu’il n’était pas possible » de parvenir à un accord si « il n’y avait pas d’augmentation de l’allocation de repas en 2026″, mais, l’exécutif, selon le responsable, a justifié cette proposition par l' »argument » que le budget pour 2026 est « très difficile ».

« Pour nous, nous avons toujours dit à tous les gouvernements que gouverner c’est choisir », rétorque-t-il, espérant que « le gouvernement avancera plus » notamment pour couvrir l’inflation.

La Fesap revendique une augmentation de l’allocation de repas de 6 euros actuels à 10 euros par jour, exempts d’impôt, le Front Commun un relèvement à 12 euros et le STE a reconnu, lors de la dernière réunion, revoir à la baisse sa revendication de 12 à 10 euros en 2026.

Selon le secrétaire général de la Fesap, lors de la réunion d’aujourd’hui, le gouvernement a également admis revoir « de nouvelles carrières », notamment en « météorologie, en géophysique et les travailleurs des musées », « qui peuvent faire partie de l’accord », et a manifesté « sa volonté d’accélérer » au second semestre de l’année prochaine la révision du statut du personnel dirigeant.

Par ailleurs, la structure syndicale affiliée à l’UGT a également insisté sur la nécessité de faire bénéficier les contributions à l’ADSE d’une réduction de l’IR, comme « c’est le cas pour les assurances santé », a-t-il ajouté.

Malgré la disponibilité pour actualiser l’allocation de repas, selon les syndicats, le gouvernement n’a avancé aucune proposition relative à l’actualisation générale des salaires.

Dans la proposition initiale, présentée le 26 septembre, le gouvernement a maintenu les valeurs prévues dans l’accord pluriannuel en vigueur pour 2026, 2027 et 2028, mais propose une extension de l’accord afin de couvrir la législature actuelle, c’est-à-dire jusqu’en 2029, proposant dans ce cas des augmentations de 2,30 %, avec un minimum de 60,52 euros.

L’accord actuel, signé en novembre 2024 avec deux des structures syndicales de la Fonction publique (la Fesap et le Front syndical), prévoit des augmentations de 2,15 %, avec un minimum de 56,58 euros pour l’année prochaine.

Quant à 2027 et 2028, l’accord fixe des augmentations de 2,3 %, avec un minimum de 60,52 euros.

En outre, le 26 septembre, le ministère des Finances a indiqué que la proposition présentée aux syndicats de la fonction publique incluait « d’autres matières pertinentes », notamment « la révision du régime d’indemnités de subsistance en vigueur, l’évolution et la révision du SIADAP, ainsi que du statut rémunérateur du personnel dirigeant », conformément aux mesures prévues dans le programme du gouvernement.

L’accord signé en 2024 a actualisé de 5 % la valeur de l’indemnité de subsistance en 2025.