Attaque dans le centre de Santarém n’était pas « au hasard ». Le suspect a choisi ses victimes.

Attaque dans le centre de Santarém n'était pas "au hasard". Le suspect a choisi ses victimes.

Un homme de 25 ans a poignardé plusieurs personnes en début d’après-midi ce mardi, 21 octobre, à l’Association Picapau, un centre de traitement de toxicomanie à Almoster, Santarém.

 

À la suite de cet incident, la directrice technique de ce centre, Sara Fernandes, a détaillé à SIC Notícias les éléments qui auraient pu conduire l’homme à adopter ce comportement agressif.

Selon cette responsable, le suspect « est une personne calme, pacifique et aimable », qui n’avait jamais présenté de « comportement agressif ».

« Rien ne laissait prévoir » que cela puisse arriver, a-t-elle révélé, admettant toutefois que, ces derniers jours, cet homme avait montré quelques comportements « moins positifs, avec la transgression de certaines règles », mais rien de « très grave ». On remarquait également qu’il était « plus anxieux ».

D’après Sara Fernandes, l’incident grave est survenu après une séance thérapeutique de confrontation, où les résidents sont interrogés sur certains de leurs comportements. Lors de cette réunion, le suspect aurait été averti pour sa conduite des derniers jours. 

Après le déjeuner, il a été convoqué pour une nouvelle séance thérapeutique, moment où il s’est rendu à la cuisine, a pris un couteau, et a commencé à attaquer ses collègues résidents.

« [Il] a pensé qu’il allait faire l’objet d’une mesure thérapeutique plus sévère, il est allé à la cuisine, a pris un couteau », raconte la responsable de l’Association Picapau, révélant que bien qu’au début il ait semblé qu’il avait « poignardé à l’aveugle », il a été compris que l’homme avait « choisi les personnes qui l’avaient confronté le plus [lors de cette séance thérapeutique] pour ses comportements moins positifs ».

Cette femme assure toutefois que tout résulte d’une mauvaise interprétation des faits par l’homme, qui, bien qu’il ait été rappelé à l’ordre, ne serait pas sanctionné. « Les mesures ne lui ont pas été communiquées car elles ne devaient pas l’être », assure-t-elle.

De l’attaque, elle a précisé, ont résulté sept blessés, tous résidents de l’établissement, transportés vers les hôpitaux de Santarém et de Vila Franca de Xira. Toutes les victimes sont de sexe masculin. Une huitième victime est un employé du centre, qui a seulement subi des blessures légères et a été soigné sur place, sans besoin d’assistance hospitalière. 

L’attaque s’est produite après le déjeuner

Un homme a poignardé plusieurs personnes, en début d’après-midi ce mardi, dans un centre pour toxicomanes à Santarém.

Ataque em centro para toxicodependentes faz sete feridos. Agressor detido

Attaque dans un centre pour toxicomanes fait sept blessés. Agresseur arrêté

Un homme a poignardé plusieurs personnes, en début d’après-midi ce mardi, dans un centre pour toxicomanes à Santarém. Au total, sept personnes ont été blessées et une a dû être assistée pour s’être sentie mal. L’agresseur a déjà été arrêté.

Natacha Nunes Costa | 16:00 – 21/10/2025

L’alerte pour le coup de couteau a été donnée à 14h35. Trente-deux opérateurs de la GNR, des pompiers et du INEM étaient sur place, ainsi que douze véhicules et un moyen aérien.

Selon les informations initiales, l’homme serait entré en conflit pensant qu’il « allait être expulsé » de l’institution.

« Apparemment, le motif de l’attaque était une tentative d’expulsion du centre de traitement que l’agresseur n’a pas acceptée », a déclaré à l’agence Lusa l’officier des relations publiques de la Garde nationale républicaine de Santarém, une théorie contestée par la responsable de l’association.

Selon le site officiel de l’institution, l’Association Picapau a été créée en 1993 avec pour mission de lutter contre la toxicomanie, la pauvreté et l’exclusion sociale.