Atraso de l’INEM n’a pas causé de mort à Montemor-o-Velho, conclut l’IGAS

Atraso de l'INEM n'a pas causé de mort à Montemor-o-Velho, conclut l'IGAS
Image de Portugal France
Portugal France

La conclusion de l’enquête de l’IGAS sur ce cas, qui s’est produit le 4 novembre 2024, lorsque la grève des techniciens de l’Institut National d’Urgence Médicale (INEM) a retardé la réponse aux urgences, affirme qu’« il n’est pas possible d’établir un lien de causalité entre le retard dans la prise en charge de l’appel d’urgence par le CODU [Centre d’Orientation des Patients Urgents] et l’issue fatale ».

 

L’IGAS a conclu que le « contact avec la ligne 112 n’a été établi que 21 minutes après que la victime a été retrouvée inconsciente et ne respirant plus ».

« L’expertise médicale a indiqué qu’en cas d’arrêt cardiorespiratoire, les manœuvres de réanimation doivent être commencées immédiatement et qu’après dix minutes sans intervention, la récupération est pratiquement impossible », ajoute le communiqué de l’IGAS publié aujourd’hui.

L’IGAS précise que le rapport avec les conclusions relatives à ce cas a été envoyé au conseil d’administration de l’INEM, au Parquet de Coimbra, où une enquête est en cours sur le cas, et au bureau de la ministre de la Santé, pour information.

Le 4 novembre 2024, deux grèves ont coïncidé, aggravant les retards dans la prise en charge par l’INEM : la grève des heures supplémentaires des Techniciens d’Urgence Pré-Hospitalière (TEPH) et l’arrêt de la Fonction Publique.

Un rapport antérieur de l’IGAS a révélé que, ce jour-là, plus de la moitié des appels au INEM ont été abandonnés, avec seulement 2 510 des 7 326 appels pris en charge.

En plus du rapport sur les impacts des grèves sur la capacité de réponse des Centres d’Orientation des Patients Urgents (CODU), l’IGAS a individualisé les rapports relatifs à 12 décès.

C’est le neuvième cas déjà conclu et, dans deux d’entre eux, les décès ont été associés au retard dans le secours.