Neuf points de cette recommandation ont été approuvés à l’unanimité et un autre à la majorité, avec l’abstention du PAN, lors de la session extraordinaire de l’Assemblée Municipale de Lisbonne, qui s’est tenue cet après-midi.
L’origine de cette recommandation repose sur une pétition promue par l’Association des Résidents du Bairro Alto qui alerte sur les problèmes de bruit excessif dans la paroisse de Misericórdia, notamment dans les zones de Bairro Alto et de São Paulo, principalement causés par certains bars.
« Nous souffrons quotidiennement de problèmes d’insécurité et de bruit. L’ambiance nocturne s’est dégradée et le Bairro Alto et São Paulo sont aujourd’hui des destinations de tourisme éthylique », s’est plaint Fabiana Pavel, présidente de l’Association des Résidents du Bairro Alto.
Les critiques sont partagées par la présidente de la Junta de Freguesia da Misericórdia, Carla Madeira (PS), qui a affirmé que la situation « a atteint un niveau inacceptable ».
« La situation s’est aggravée. Peu d’actions ont porté leurs fruits. Il n’y a pas eu un renforcement de la surveillance », a-t-elle déclaré, critiquant la direction actuelle de la mairie (PSD/CDS-PP/MPT/PPM/Aliança).
Carla Madeira s’est plainte de l’inaction de l’exécutif, notamment en termes de limitation des horaires et de fermeture des établissements de divertissement nocturne qui ne respectent pas la loi.
En réponse, le conseiller Rui Cordeiro (PSD), en charge de la Sécurité et de la Police Municipale, a assuré que l’exécutif « est préoccupé » et prend des mesures.
« C’est un sujet qui nous concerne tous, non seulement parce que nous sommes à deux mois des élections. Nous avons effectué des contrôles successifs dans des bars non conformes. Nous avons réalisé 2 138 actions de surveillance, mais il reste beaucoup de travail à faire », a reconnu l’élu.
La recommandation approuvée préconise des mesures telles que le renforcement de la surveillance dans les zones à forte concentration d’établissements de divertissement nocturne, des sanctions plus sévères pour les établissements récidivistes, le lancement de campagnes de sensibilisation pour les touristes et la modification du régime de licence zéro.