Après un coup d’État, la TAP reporte le vol d’aujourd’hui vers la Guinée-Bissau.

Après un coup d'État, la TAP reporte le vol d'aujourd'hui vers la Guinée-Bissau.

La TAP a reporté à vendredi le vol prévu pour ce jeudi à destination de la Guinée-Bissau, un jour après que les militaires ont pris le pouvoir dans ce pays africain, a annoncé une source officielle de la compagnie aérienne.

 

Le vol devait partir de Lisbonne à 14h40 à destination de Bissau et est maintenant prévu pour vendredi à la même heure.

Selon la compagnie aérienne, les passagers ont déjà été informés de cette modification.

TAP opère trois vols hebdomadaires vers Bissau, les mardis, jeudis et samedis, selon le site de la compagnie aérienne.

Les militaires de Guinée-Bissau ont annoncé mercredi avoir pris le pouvoir, un jour avant que la Commission nationale des élections de Guinée-Bissau annonce le résultat des élections générales, tenues dimanche.

Le général Horta Inta-A a été investi aujourd’hui Président de transition de la Guinée-Bissau, lors d’une cérémonie qui s’est déroulée à l’État-Major Général des Forces Armées de Guinée-Bissau, un jour après que les militaires ont pris le pouvoir.

Cette information est relayée sur les réseaux sociaux de médias guinéens, notamment la Télévision de Guinée-Bissau (TGB).

Les actes consulaires sont suspendus à l’Ambassade du Portugal à Bissau
 
L’Ambassade du Portugal en Guinée-Bissau a informé aujourd’hui que les actes consulaires prévus sont suspendus en raison de la situation politique dans le pays africain, avec la prise de pouvoir par une commande militaire.

Sur les canaux officiels, l’Ambassade portugaise informe « qu’en raison de la situation actuelle de sécurité, la réalisation des actes consulaires prévus à la Section Consulaire est temporairement suspendue ».

Selon les informations disponibles, « les rendez-vous affectés seront reprogrammés dès que les conditions le permettront ».

L’ambassade précise que « la Section Consulaire reste opérationnelle pour fournir une assistance consulaire d’urgence aux citoyens portugais ».

D’après la même note d’information, l’Ambassade du Portugal à Bissau indique qu’elle « continue à suivre de près la situation de sécurité dans la ville de Bissau » et réitère « la recommandation de prudence et de vigilance, ainsi que d’éviter les déplacements inutiles ».

La représentation diplomatique portugaise rappelle que « selon le communiqué publié au nom du ‘Haut Commandement Militaire pour la Restauration de la Sécurité Nationale et de l’Ordre Public’, toutes les frontières terrestres, aériennes et maritimes de la Guinée-Bissau sont fermées, et il a également été instauré un couvre-feu entre 19h00 et 06h00 ».

Elle souligne en outre que « ces mesures prennent effet immédiatement et resteront en vigueur jusqu’à nouvel ordre des autorités compétentes ».

Les militaires ont pris le pouvoir aujourd’hui en Guinée-Bissau, après une fusillade qui a duré environ une demi-heure, selon un communiqué des Forces Armées guinéennes.

Le communiqué a été lu sur la télévision d’État guinéenne TGB par le porte-parole du Haut Commandement Militaire, Dinis N’Tchama, qui informe que les militaires ont pris la direction du pays.

Dans la communication, il est précisé qu’il a été « instauré par les hauts dirigeants militaires des différents branches des Forces Armées, le Haut Commandement Militaire pour la restauration de la sécurité nationale et de l’ordre public » et que celui-ci « vient d’assumer la plénitude des pouvoirs de l’État de la République de Guinée-Bissau ».

Le Haut Commandement Militaire informe qu’il a déposé le Président de la République, Umaro Sissoco Embaló, et qu’il a fermé, « jusqu’à nouvel ordre, toutes les institutions de la République de Guinée-Bissau ».

Il informe également que « les activités de tous les organes de communication sociale sont suspendues », ainsi que la décision de « suspendre immédiatement le processus électoral en cours ».

Les Guinéens ont voté dimanche lors des élections générales, présidentielles et législatives, et l’annonce des résultats était prévue pour jeudi, avec le candidat de l’opposition Fernando Dias qui réclame la victoire au premier tour face au président sortant, Umaro Sissoco Embaló, candidat pour un second mandat.

Le communiqué explique qu’il s’agit d’une réaction « à la découverte d’un plan en cours pour déstabiliser le pays », attribué à « certains politiciens nationaux avec la participation de barons de la drogue nationaux et étrangers connus ».

Selon les militaires, le plan comprendrait également « la tentative de manipulation des résultats électoraux » des élections générales de dimanche.

Le Haut Commandement Militaire ajoute que « un dépôt d’armes de guerre » destiné à « mettre en œuvre ce plan » a été découvert par le Service d’Information de l’État.

Le Haut Commandement Militaire exercera le pouvoir de l’État à partir d’aujourd’hui « jusqu’à ce que toute la situation soit clarifiée convenablement et que les conditions soient réunies pour un retour complet à la normalité constitutionnelle ».

Les militaires font appel « au calme, à la collaboration des Guinéens et à la compréhension de tous face à » ce qu’ils qualifient de « grave situation imposée par une urgence nationale ».