Les prix des carburants ont commencé cette semaine avec un comportement différent : le prix de l’essence a légèrement baissé, tandis que celui du diesel a augmenté, selon les valeurs moyennes mises à jour ce mardi par la Direction Générale de l’Énergie et de la Géologie (DGEG).
En détail, le prix de l’essence simple 95 est passé de 1,734 euros par litre à 1,723 euros par litre entre vendredi et lundi, une diminution de 1,1 centime.
Quant au diesel simple, il est passé de 1,608 euros par litre à 1,632 euros par litre durant la même période, une augmentation de 2,4 centimes.
Les prévisions, rappelons-le, indiquaient une hausse de trois centimes pour le diesel et une baisse d’un centime pour l’essence.
Quelle est la situation du pétrole sur les marchés internationaux ?
La cotation du baril de Brent pour livraison en janvier a clôturé lundi sur le marché à terme de Londres avec une hausse de 1,29 %, atteignant 63,37 dollars.
Le brut de la mer du Nord, référence en Europe, a terminé la session sur l’Intercontinental Exchange avec un prix de 81 cents supérieur aux 62,56 dollars avec lesquels il avait clos les transactions vendredi.
Le Brent a commencé la semaine en hausse, les investisseurs espérant une réduction du taux directeur par la Réserve Fédérale (Fed) en décembre, surpassant les perspectives d’un accord de paix en Ukraine et un éventuel allègement des sanctions sur les compagnies pétrolières russes.
L’analyste Razan Hilal a souligné, dans son commentaire hebdomadaire, que les risques géopolitiques persistent dans la région, avec « des attaques sur les raffineries, les oléoducs et les infrastructures énergétiques » russes par les Ukrainiens.
Fin de la réduction de l’ISP ? Bruxelles, « pour l’instant, n’a imposé aucune date »
Le ministre des Finances, Joaquim Miranda Sarmento, a déclaré que la Commission européenne « n’a imposé aucune date » pour la fin de la réduction de l’Imposto sobre os Produtos Petrolíferos e Energéticos (ISP), qui sera graduelle pour éviter un renchérissement des prix.
« La Commission, pour l’instant, n’a imposé aucune date, aucun calendrier, mais a continué de souligner que le Portugal, parmi d’autres pays—je crois qu’ils sont environ 10 autres—doivent inverser ces réductions dans la taxation des carburants, » a déclaré Joaquim Miranda Sarmento.
Lors de déclarations aux journalistes portugais à Bruxelles à l’issue de la réunion des ministres des Finances de l’UE, le responsable a indiqué que « la fin de la réduction de l’ISP, l’inversion de la réduction de l’ISP, sera la plus graduelle possible ».
« Ainsi, nous ne pouvons pas anticiper ni le gradualisme, ni sa fin, » a affirmé Joaquim Miranda Sarmento.
Après les critiques de Bruxelles, depuis 2023, le Gouvernement va maintenant commencer à retirer de manière graduelle l’avantage relatif à l’ISP.
Il s’agit des réductions sur l’ISP lors de l’achat d’essence et de diesel, des aides créées en 2022 et 2023 suite à la crise énergétique liée à la guerre en Ukraine et à la forte inflation.
Le Gouvernement n’a pas inclus dans la proposition de budget de l’État pour 2026 (OE2026) de prévision pour l’élimination de ces réductions et a déjà indiqué que le processus devrait être graduel.
Les Finances ont déjà garanti qu’ils travaillent sur une solution pour ne pas renchérir les prix des carburants, indiquant qu’ils commenceront à retirer l’avantage en période de baisse des prix.
Cet exercice découle des recommandations de la Commission européenne pour une réduction de ces réductions, car il s’agit de mesures de caractère exceptionnel visant à adoucir l’impact de la hausse des prix des carburants.
L’élimination de la réduction en vigueur sur l’ISP et la mise à jour du taux de carbone apporteraient un revenu supplémentaire pour les caisses de l’État de 1,132 milliard d’euros, estime le Conseil des Finances Publiques.
