Après que le Tribunal Constitutionnel a déclaré l’inconstitutionnalité de la nouvelle version – après avoir été envoyée à la surveillance préventive par le Parti Socialiste (PS) -, Marcelo Rebelo de Sousa a opposé son veto aux modifications de la Loi sur la Nationalité. Le diplôme a été retourné à l’Assemblée de la République.
« À la suite des Arrêts du Tribunal Constitutionnel qui ont jugé inconstitutionnelles les normes des diplômes soumis à la surveillance préventive de la constitutionnalité, le Président de la République a retourné à l’Assemblée de la République, sans promulgation, comme il en est obligé aux termes de l’article 279, 1. de la Constitution, les Décrets de l’Assemblée de la République n° 17/XVII et n° 18/XVII, modifiant respectivement la Loi sur la Nationalité et le Code Pénal », peut-on lire dans une note publiée ce vendredi sur la Page de la Présidence de la République.
Il faut se rappeler que, le 15 dernier, lundi, les juges du Palácio Ratton ont déclaré comme inconstitutionnelles non seulement plusieurs normes du décret du Parlement qui révise la Loi sur la Nationalité, mais aussi d’un autre décret qui crée la perte de nationalité comme peine accessoire dans le Code Pénal.
Lors de la lecture publique de ces décisions, à Lisbonne, il a été annoncé qu’il y avait unanimité concernant trois des quatre normes du décret qui révise la Loi sur la Nationalité déclarées inconstitutionnelles, ainsi qu’en ce qui concerne les normes du décret créant la perte de nationalité comme peine accessoire.
Parmi elles se trouve la norme qui empêche l’effet automatique de la loi sur l’accès à la citoyenneté pour ceux qui ont été condamnés pour un crime avec une peine de deux ans de prison.
Le Gouvernement a réagi à cette décision du TC à la fin de la conférence de presse du Conseil des Ministres, avec le ministre de la Présidence, António Leitão Amaro, déclarant que le Gouvernement « n’a pas la même opinion » que le Constitutionnel sur la légalité du diplôme, mais, en étant en désaccord, il a affirmé respecter les décisions des juges du Palácio Ratton.
« Le cap a été validé, l’essentiel des changements a été validé par le Tribunal Constitutionnel », a-t-il considéré, se référant à la décision initiale de modifier la loi, d’élargir les délais pour l’acquisition de la nationalité portugaise ou de « rendre plus exigeante la liaison à la communauté nationale ».
Le décret du Parlement révisant la Loi sur la Nationalité et un autre modifiant le Code Pénal pour inclure la perte de nationalité comme peine accessoire, tous deux originaires d’une proposition de loi du Gouvernement PSD/CDS-PP, ont été approuvés le 28 octobre, avec 157 votes pour, provenant du PSD, Chega, IL, CDS-PP et JPP, et 64 votes contre, du PS, Livre, PCP, BE et PAN.
La majorité avec laquelle ils ont été approuvés, supérieure à deux tiers des députés, permet leur éventuelle confirmation même face aux inconstitutionnalités déclarées par le TC, selon la Constitution.
[Nouvelle mise à jour à 15h02]
