Après les critiques, l’APHP se dit « disponible » pour travailler avec les syndicats.

Après les critiques, l'APHP se dit "disponible" pour travailler avec les syndicats.

« L’APHP est prête à continuer de travailler avec les structures syndicales représentatives du secteur de l’hospitalisation privée afin de promouvoir des conditions de travail dignes, de valoriser les ressources humaines et d’améliorer continuellement les soins de santé fournis », indique une réponse envoyée aujourd’hui à Lusa par une source officielle.

 

Vendredi, le Syndicat des Travailleurs de l’Hôtellerie, du Tourisme, des Restaurants et Similaires du Nord (STIHTRSN) a accusé CUF et l’Association Portugaise d’Hospitalisation Privée d’imposer 12 heures de travail, la CUF affirmant respecter la loi.

La dirigeante syndicale Vânia Cardoso a également déclaré que l’association patronale [Association Portugaise de l’Hospitalisation Privée, APHP] a passé un accord avec l’UGT qui prévoit une série de retraits de droits pour les travailleurs.

La syndicaliste évoque une « réduction de l’allocation de poste, le paiement des jours fériés, la progression de carrière et le complément d’assurance, entre autres », ainsi que la création d’une « banque d’heures et une adaptabilité d’horaire jusqu’à 12 heures par jour qui oblige les travailleurs à faire 12 heures consécutives ».

« En 48 heures, ils peuvent être obligés de travailler sans le consentement des travailleurs », a-t-elle précisé à la fin de plusieurs actions de lutte dans divers hôpitaux privés de Porto et de Vila Nova de Gaia, qui se sont déroulées ces dernières semaines.

Les travailleuses concernées sont des employées de nettoyage, des aides-soignantes ou des réceptionnistes, selon la dirigeante syndicale.

En réponse à Lusa, l’APHP précise qu’« elle a signé en juin un nouveau Contrat Collectif de Travail (CCT) avec le Syndicat des Travailleurs du Secteur des Services (SITESE) et le Syndicat des Techniciens Supérieurs de Diagnostic et de Thérapeutique (SINDITE), tous deux affiliés à la centrale syndicale Union Générale des Travailleurs (UGT) », qui « représente une augmentation salariale moyenne de 75 euros pour 9 500 travailleurs, de 90 entreprises du secteur de l’hospitalisation privée ».

« Ce nouvel instrument de réglementation collective reflète l’engagement continu de l’APHP envers la valorisation des professionnels de santé et la stabilité des relations de travail dans le secteur de l’hospitalisation privée », indique une source officielle de l’association patronale.

Selon l’APHP, « le processus de négociation s’est déroulé dans un climat de dialogue constructif et de responsabilité institutionnelle et a conduit à un accord qui assure un équilibre entre les intérêts légitimes des travailleurs et la durabilité des unités privées prestataires de soins de santé ».

Le STIHTRSN, intégré à la Fédération des Travailleurs de l’Agriculture, de l’Alimentation, des Boissons, de l’Hôtellerie et du Tourisme du Portugal (FESAHT), affiliée à la CGTP-IN, précise dans un communiqué que le contrat collectif de travail (CCT) actuel de l’hospitalisation privée « existe depuis 1975 et a toujours été négocié et signé par la FESAHT/CGTP-IN depuis lors », ajoutant que « les syndicats de l’UGT n’ont pas de représentativité dans le secteur ».

Elle rappelle également que « le secteur de l’hospitalisation privée est en excellente situation économique, avec 10,7 millions de consultations, soit 10 % de plus qu’en 2023, 1,5 million d’urgences, plus 5 % d’accouchements, 15 092 naissances, une augmentation de 15 % des examens et 12 % d’augmentation des radiographies, une augmentation de 11,6 % des revenus en 2024 par rapport à 2023, atteignant un total de 2,5 milliards d’euros ».