La décision a été prise après l’avis de la Federal Aviation Administration (FAA) des États-Unis, qui a appelé à une « extrême précaution » des compagnies aériennes survolant le territoire vénézuélien.
Lors de la XIXe édition de la Commission intergouvernementale de haut niveau Russie-Venezuela, réalisée de manière virtuelle, Rodríguez a affirmé que Caracas et Moscou envisageaient d’augmenter les vols pour approfondir les échanges touristiques, à un moment où, selon elle, les États-Unis « font pression sur d’autres pays parce qu’ils croient pouvoir isoler le Venezuela ».
« Ils font pression sur d’autres pays pour que les compagnies aériennes n’entrent pas dans notre pays », a souligné la vice-présidente, après que la FAA a mis en garde les compagnies commerciales contre « une situation potentiellement dangereuse », dans un avis diffusé vendredi dernier.
L’autorité aérienne a alerté sur « un risque potentiel pour les aéronefs à toutes les altitudes, y compris lors des survols et des phases d’arrivée et de départ », en raison de la « détérioration de la situation de sécurité et de l’augmentation de l’activité militaire au Venezuela ou à proximité », à un moment où les États-Unis maintiennent un contingent aéronaval dans les Caraïbes, sous le prétexte de lutter contre le narcotrafic.
Dans ce contexte, Rodríguez a indiqué que le Venezuela est « sous de graves menaces d’agression militaire » et a remercié « toutes les manifestations de solidarité » de la Russie, un pays avec lequel, a-t-elle souligné, il existe une relation « irrépressible » et « indestructible ».
Lundi, le Venezuela a donné aux compagnies aériennes un délai de 48 heures pour reprendre les opérations, sous peine d’annuler les autorisations pour celles qui ne le feraient pas, ce qu’il a fait ce mercredi en annonçant la révocation des concessions de vols d’Iberia, TAP, Turkish Airlines, Avianca, Latam Colombia et Gol, qu’il a accusées de « s’associer à des actions terroristes » promues par les États-Unis.
L’Association internationale du transport aérien (IATA), qui regroupe plus de 300 compagnies aériennes du monde entier, a exhorté ce jeudi le Venezuela à « reconsidérer » sa révocation de concession de vol.
