La Autoridade Marítima Nacional (AMN) et la Marine Portugaise ont renforcé la surveillance et le contrôle des espaces maritimes le long de la côte de l’Algarve, ont informé ces autorités ce samedi, par communiqué, après qu’un bateau transportant 38 migrants ait débarqué hier sur la plage de Boca do Rio, dans la municipalité de Vila do Bispo.
Ce renforcement se fera aussi bien à travers des actions de patrouille en mer que des actions à terre, visant à accroître la capacité de détecter et d’intercepter ce type d’embarcations.
« À la suite du débarquement de migrants irréguliers, qui a eu lieu hier, le 8 août, sur la côte algarvienne, l’Autoridade Marítima Nacional et la Marine Portugaise ont immédiatement accru la surveillance dans la région, à travers une planification conjointe et coordonnée des moyens, dans le but d’assurer une capacité accrue de détection et d’interception des embarcations qui pourraient tenter d’accéder irrégulièrement au territoire national par voie maritime », peut-on lire dans le communiqué envoyé aux rédactions.
L’AMN et la Marine remercient la collaboration de la population, demandant de « contacter le Centre de Coordination de Recherche et de Sauvetage Maritime (MRCC Lisbonne) ou le Commandement Local de la Police Maritime, à la suite de toute observation d’embarcations suspectes ou de mouvements inhabituels le long de la côte portugaise ».
Que s’est-il passé ?
Un bateau avec 38 migrants a débarqué vendredi sur la plage de Boca do Rio, dans la municipalité de Vila do Bispo, district de Faro, a annoncé l’Autoridade Marítima Nacional.
Les éléments de la Police Maritime, sur place, « ont constaté que les personnes présentaient des signes de santé précaire », ayant apporté une aide immédiate.
L’alerte a été donnée à 20h05 et les secours ont impliqué la GNR, la Protection Civile de Vila do Bispo, l’INEM et les pompiers volontaires de Vila do Bispo et Lagos.
Et que se passe-t-il maintenant
31 migrants ont déjà été conduits au Tribunal de Silves, où ils seront entendus par le juge de service, tandis que les autres, y compris trois mineurs – de 12 mois, huit et dix ans -, restent hospitalisés.
Le groupe est présumé suspect de « migration illégale par voie maritime », car il « est entré dans l’espace Schengen de manière illégale, sans respecter les conditions d’entrée », a avancé la source de l’Unité de Contrôle Côtier et Frontières de la GNR à l’agence Lusa.
Ils sont soumis à une notification de départ volontaire ou à un processus d’éloignement coercitif ou, en dernier recours, à une conduite immédiate à la frontière, pouvant attendre une décision dans des centres d’installation temporaire.
Dans le cas des familles avec mineurs, le processus sera « nécessairement » différent, car la loi prévoit « la non-applicabilité de l’ensemble du cadre légal », a expliqué le major Ilídio Barreiros.
« Il y a un spectre très variable de possibilités et il faudra nécessairement évaluer au cas par cas, nous ne pouvons pas considérer qu’il y ait une décision standard », a-t-il poursuivi, soulignant que le processus est « complexe » et va « exiger une approche multidisciplinaire » de toutes les autorités.
La municipalité de Vila do Bispo a mis à disposition un pavillon sportif, à Sagres, où des conditions ont été créées pour accueillir les migrants, au cas où ils devraient rester sous la garde des autorités pendant le processus d’interrogatoire judiciaire.