ANTROP demande une révision de la loi pour accélérer le paiement des passes gratuits.

ANTROP demande une révision de la loi pour accélérer le paiement des passes gratuits.

Dans une déclaration à Lusa, le président de l’Association Nationale des Transporteurs Routiers de Véhicules Légers de Passagers (ANTROP), Luís Cabaço Martins, a affirmé que le système de paiement « est complexe, lent et bureaucratique » et que les opérateurs « ne reçoivent pas » l’argent correspondant aux services déjà rendus.

La dette de l’État envers les opérateurs routiers s’élève à environ 60 millions d’euros, concernant le remboursement des tarifs gratuits appliqués aux jeunes jusqu’à 23 ans et aux anciens combattants.

D’après le président de l’ANTROP, les retards dans le remboursement des passes pour les jeunes « atteignent 10 mois et ceux des anciens combattants deux ans ».

« Ce qui se passe, c’est que les opérateurs ne reçoivent pas. Donc, le système est complexe, il est lent et il est bureaucratique », s’est plaint Luís Cabaço Martins, précisant que la situation « devient insoutenable, surtout pour les petites et moyennes entreprises de l’intérieur ».

Contacté par Lusa, le Ministère des Infrastructures et du Logement a précisé que, « à ce jour, les passes jeunes gratuites pour le mois de juillet ont été payées (dûes en novembre, leur rapport ayant été effectué à temps par les opérateurs et autorités des transports) ».

Face à cette réponse, le président de l’ANTROP a insisté sur le fait que l’argent n’est pas encore arrivé aux opérateurs et a plaidé pour un changement de la loi, permettant d’accélérer le processus de remboursement.

« On ne peut pas dire que la dette n’existe pas, car nous n’avons pas reçu l’argent. Maintenant, où est l’argent s’il n’est plus entre les mains du gouvernement ? S’il est dans les municipalités ou dans un autre circuit, nous ne le savons pas », a-t-il souligné.

À cet égard, Luís Cabaço Martins a défendu la nécessité pour le gouvernement de revoir la loi, « la rendant plus agile avec des délais maximums d’un mois » et « d’appliquer le mécanisme de paiement par compte », précisant que « les opérateurs ne demandent pas d’avance sur paiements mais juste ce qui est dû ».

« Avec la gratuité des passes, le gouvernement obtient des gains politiques, la population en bénéficie, mais les opérateurs se retrouvent sans recettes. Si cela continue, nous devrons repenser la fourniture gratuite des passes », a-t-il averti.

Luís Cabaço Martins a en outre déclaré que l’ANTROP a déjà rencontré l’Institut de la Mobilité et des Transports (IMT), l’Autorité de la Mobilité et des Transports (AMT) ainsi que plusieurs groupes parlementaires pour trouver une solution au problème.

« Cette loi a deux ans. Il est temps de corriger ce qui ne va pas et de payer ce qui est en retard. Les opérateurs ont respecté leurs engagements. Maintenant, l’État doit aussi remplir les siens », a-t-il conclu.

La compensation de la gratuité des passes pour les jeunes jusqu’à 23 ans est assurée par le Ministère des Infrastructures et du Logement, tandis que celle des anciens combattants de l’Outre-mer relève de la responsabilité du Ministère de la Défense.