António Filipe n’est pas d’accord avec la révision constitutionnelle des autonomies régionales.

António Filipe n'est pas d'accord avec la révision constitutionnelle des autonomies régionales.

Dans des déclarations à l’agence Lusa, à Funchal, le candidat soutenu par le PCP a mentionné qu’il a suivi en tant que député communiste la révision de la Constitution en 2004, soulignant que « certains aspects de l’autonomie régionale, notamment à Madère, n’ont pas été utilisés ».

« Et moi, personnellement, je ne défends pas une révision constitutionnelle à ce sujet car les solutions de 2004 en vigueur étaient adéquates », a-t-il affirmé, en marge d’une action de contact avec les travailleurs de la Station de Transfert et de Tri du Funchal.

Pour António Filipe, un point qui « justifie une réflexion » concerne la Loi des Finances Régionales en ce qui concerne la stabilité.

« Je crois qu’il devrait y avoir stabilité quant au cadre juridique applicable aux relations financières entre l’État et les régions autonomes, de façon à ce qu’elles ne dépendent pas d’une discussion conjoncturelle, annuelle, en fonction de qui est le Gouvernement de la République, de qui est le Gouvernement de la région », a-t-il indiqué.

« Et je crois que la stabilité des options financières devrait être préservée et je ne verrais pas d’un mauvais œil que la loi des finances régionales puisse avoir une valeur renforcée », a-t-il renforcé, soulignant cependant qu’il ne proposera pas « une révision constitutionnelle uniquement pour résoudre ce problème ».

Le candidat aux présidentielles du 18 janvier a également souligné que l’autonomie régionale « a été une grande conquête pour le pays et les régions » et que, tant Madère que les Açores, « ont beaucoup gagné avec l’autonomie politique et administrative, indépendamment des gouvernements et des majorités dans les parlements régionaux ».

Concernant le Statut Politico-Administratif de Madère, il a souligné qu’il s’agit d’une initiative de l’Assemblée Législative Régionale et que ni le Président de la République ni le parlement national ne peuvent engager des modifications à cet égard.

António Filipe termine aujourd’hui une visite de deux jours à la région autonome, au cours de laquelle il a eu des contacts avec la population, avec des syndicats et des travailleurs, ayant également présenté, lundi, ses salutations à la présidente du parlement insulaire, Rubina Leal, et au représentant de la République pour Madère, Ireneu Barreto.

Le candidat a signalé que les travailleurs madériens font face aux mêmes problèmes que ceux du territoire national, à savoir les bas salaires et la précarité de l’emploi, mais qu’ils ont encore l’inconvénient du coût de la vie dû à l’insularité.

« Autrement dit, il est plus difficile, par exemple, de trouver une maison à louer ou d’avoir la capacité financière pour acheter une maison dans la région autonome de Madère, compte tenu des caractéristiques, de la touristification de la région, de la géographie de la région et donc, il y a des difficultés particulières », a-t-il souligné.

António Filipe a également mentionné que la modification de la législation du travail proposée par le Gouvernement de la République est « défavorable aux travailleurs », car elle libéralise les licenciements et complique le droit de grève, affirmant qu’il se présente comme « le candidat des travailleurs ».