« Comme nous l’avons déjà soutenu, il est temps de passer des paroles aux actes. Il est nécessaire de revoir le cadre juridique de l’organisation et du fonctionnement des municipalités locales et du régime financier qui lui est associé, afin de doter les autorités locales de plus de ressources financières leur permettant de mieux développer leurs territoires », a déclaré Manuel António Soares.
Le coordinateur de la délégation des Açores de l’Anafre, qui s’exprimait aujourd’hui à Santa Cruz da Graciosa lors de la clôture du Xème Rencontre Régionale des Élus de Freguesia, a affirmé que le pouvoir central « ne doit pas craindre la décentralisation ».
La prochaine législature, qui commencera avec l’élection des députés à l’Assemblée de la République lors des élections du 18 mai, « doit être marquée par ce changement législatif et politique » et les partis et forces politiques candidates « doivent être clairs quant aux engagements qu’ils prennent dans ce domaine ».
Aux Açores, le pouvoir régional « doit considérer les autorités locales comme de véritables partenaires de développement régional, ce qui exige, même sans modification de ces cadres légaux, un changement dans la manière de collaborer avec les Juntas de Freguesia, une simplification des procédures et une lutte claire contre l’excès de bureaucratie qui, souvent, anéantit les bonnes options politiques », a-t-il défendu.
Manuel António Soares a également affirmé que le pouvoir local « est plus efficace que le pouvoir central : le pouvoir local ne dispose que de 14% des ressources financières publiques, tout en étant responsable de 45% des investissements du pays ».
« Ces chiffres illustrent bien la capacité de réalisation du pouvoir local et l’efficacité que les autorités locales démontrent dans la gestion et l’exécution des ressources financières disponibles », a-t-il déclaré.
Dans son discours, il a aussi observé que malgré le fait que le pouvoir local « soit le pouvoir politique le plus scruté du pays », les élus « respectent la bonne gestion des ressources publiques et ont réalisé, au fil des années de la démocratie constitutionnelle, un travail remarquable dans le pays et aux Açores ».
Le dirigeant a également affirmé que durant le mandat qui s’achève, la délégation des Açores de l’Anafre « a été un partenaire social engagé dans la recherche des meilleures solutions législatives et politiques, en dialogue avec l’Assemblée Législative et le Gouvernement Régional ».
« Nous avons toujours été fermes dans nos choix, dialoguants quant aux propositions, et déterminés à obtenir des résultats. Nous n’avons jamais hésité à défendre les freguesias des Açores. Nous n’avons jamais cessé de chercher à faire mieux », a-t-il souligné.
Alors que l’Union Européenne discute du cadre financier pluriannuel, il estime que les élus de freguesia, par l’intermédiaire de l’Anafre, « doivent prendre position sur les grandes options budgétaires ».
« Le projet de l’Union Européenne échouera le jour où il oubliera qu’il repose sur la cohésion territoriale, sociale et économique entre tous les territoires qui la composent et qu’aucune région ou territoire ne doit être laissé pour compte dans le processus de développement. La cohésion est un pilier fondamental de l’Union Européenne », a averti Manuel António Soares.
Il a affirmé que le prochain mandat municipal sera « très exigeant », mais a dit avoir confiance dans les femmes et les hommes qui, « de manière dédiée et engagée », servent les communautés.