Dans un communiqué, le conseil d’administration de l’Unité Locale de Santé Amadora-Sintra (ULSASI) a révélé que, « en raison de l’absence d’un système d’information clinique pleinement intégré permettant le partage automatique des données et des dossiers médicaux entre les différents services et unités […], ce n’est qu’aujourd’hui en fin d’après-midi qu’il a été possible de vérifier que la patiente était suivie dans les soins de santé primaires de l’ULSASI depuis juillet 2025, à l’Unité de Soins de Santé Personnalisés (UCSP) d’Agualva ».
Selon le communiqué de l’administration hospitalière, la femme a eu deux consultations de suivi de grossesse, le 14 juillet et le 14 août, et a effectué des consultations d’obstétrique à l’Hôpital Fernando Fonseca, à Amadora, les 17 septembre et 29 octobre, cette dernière deux jours avant de mourir.
L’administration de cette ULS a souligné que cette information sur le suivi depuis juillet a été aujourd’hui transmise à la ministre de la Santé, Ana Paula Martins, et que les déclarations faites par la ministre, à l’Assemblée de la République, où elle a affirmé que la femme n’avait pas eu de suivi antérieur, se fondaient « sur les informations et le communiqué émis par l’ULSASI, qui se référaient à l’épisode spécifique qui a précédé l’issue fatale, survenue le 31 octobre, à l’Hôpital Fernando Fonseca ».
Dans des déclarations à SIC et CMTV, la famille de la femme avait déjà assuré que la grossesse était suivie dans cette unité de santé.
Vendredi, le jour où la femme enceinte de 38 semaines est décédée, le directeur du service d’urgence obstétrique et gynécologique de l’hôpital Amadora-Sintra, Diogo Bruno, a expliqué que la femme était en arrêt cardiorespiratoire lorsqu’elle est entrée à l’hôpital, ayant été immédiatement secourue avec toutes les procédures prévues.
À ce moment-là, l’ULSASI a indiqué que la femme enceinte s’était rendue mercredi à l’hôpital Amadora-Sintra « asymptomatique » pour une consultation de routine, au cours de laquelle une légère hypertension a été identifiée.
Selon le spécialiste, la femme « a été envoyée à l’urgence par précaution supplémentaire », où une pré-éclampsie, une des complications de la grossesse, a été dépistée, et a été libérée avec une recommandation d’hospitalisation à 39 semaines de gestation.
Selon le directeur, la femme enceinte, originaire de Guinée-Bissau, était récemment arrivée au Portugal et avait été référencée pour une consultation spécialisée en obstétrique avec une grossesse à terme précoce.
Selon le site du SNS24, « la durée normale d’une grossesse oscille entre 37 et 42 semaines, la date d’accouchement étant calculée pour 40 semaines de gestation, ce qui signifie qu’un bébé né avant 37 semaines d’âge gestationnel est considéré prématuré ».
À la même période, Diogo Bruno a indiqué que le conseil d’administration avait décidé l’ouverture d’une enquête interne pour éclaircir tous les contextes de ce cas, « étant certain qu’il y aura des conclusions à en tirer ».
L’Inspection Générale des Activités en Santé a également décidé l’ouverture d’une enquête pour évaluer l’assistance fournie à la femme enceinte, tout comme l’Entité Régulatrice de la Santé qui a annoncé l’ouverture d’un processus d’évaluation avec le même objectif.
Samedi matin, le bébé né de la césarienne d’urgence est également décédé, un jour après la mort de la mère.
