Le 3 novembre 2025, l’Hôpital Fernando da Fonseca, connu sous le nom d’Amadora-Sintra, a présenté ses condoléances à la famille de la femme enceinte et du bébé décédés dans cet établissement le week-end dernier.
L’hôpital a confirmé au Notícias ao Minuto qu’ « aujourd’hui un appel institutionnel de condoléances sincères a été effectué ».
L’établissement précise toutefois que « les condoléances ont été présentées au moment du décès par la médecin qui a accueilli » la patiente au sein de l’hôpital.
Les condoléances arrivent à la famille d’Umo Cani et du nouveau-né quatre jours après leur décès à l’hôpital — un événement qui a provoqué une polémique au sein de la société portugaise et conduit à des critiques concernant l’action (ou l’inaction) du gouvernement dans le secteur de la santé.
Le centre hospitalier aurait également exprimé à la famille sa disponibilité « pour fournir tout soutien psychologique jugé nécessaire ».
On rappellera que la femme est décédée vendredi dernier, 31 octobre, après être arrivée à l’Amadora-Sintra en arrêt cardiorespiratoire.
La veille, Umo Cani, âgée de 36 ans et enceinte de 38 semaines, s’était rendue dans ce même hôpital et avait été renvoyée chez elle malgré un diagnostic d’hypertension.
« La femme enceinte a été référée à notre consultation [mercredi], étant arrivée relativement récemment au Portugal. Le suivi de la grossesse n’a pas été idéal », a expliqué Diogo Bruno, le directeur du service de gynécologie et obstétrique de l’Amadora-Sintra.
L’enfant, quant à lui, est né par césarienne d’urgence, mais son état critique n’a pas permis de le sauver, aboutissant à son décès un jour après celui de sa mère, le samedi 1er novembre.
L’hôpital a annoncé l’ouverture d’une enquête interne pour examiner les circonstances de la situation, suivie de près par deux autres enquêtes de l’Inspection Générale des Activités de Santé (IGAS) et du Ministère Public (MP).
L’affaire a également pris une tournure politique, avec plusieurs dirigeants de parti critiquant sévèrement le gouvernement. Initialement, certains ont même demandé la démission de la ministre de la Santé, Ana Paula Martins, ce que cette dernière a rapidement refusé.