Dans un communiqué publié aujourd’hui, le bâtonnier, Carlos Cortes, déclare que des décisions structurelles telles que la modification de la loi du travail « doivent valoriser le rôle des femmes et des enfants dans la société, encourager la natalité et garantir le bien-être des familles ».
Il rappelle que les contributions de l’Ordre des Médecins visent une approche « plus équitable, éthique, inclusive et égalitaire », soulignant la nécessité de protéger les droits des mères et des enfants « sans compromettre la rationalité législative » et d’éviter des reculs « qui privilégieraient la productivité et la méfiance au détriment de l’enfance ».
Dans le communiqué, l’Ordre des Médecins note l’avis émis par le Collège de Pédiatrie, suite à la proposition du gouvernement de modification législative relative aux droits du travail lors de l’allaitement, qui propose une approche « plus équilibrée et inclusive ».
Dans cet avis, le Collège de Pédiatrie recommande que la législation assure les droits de protection du temps pour l’allaitement jusqu’à l’âge de deux ans de l’enfant, tandis que jusqu’à 12 mois, ces droits devraient être automatiquement acquis et, entre 12 et 24 mois, basés sur un engagement sur l’honneur de la mère, sans certificat médical.
Cette position corrobore celle déjà émise par le Collège de Médecine Générale et Familiale, en mars 2024, défendant que la vérification de l’engagement à l’allaitement jusqu’à deux ans ne soit pas effectuée via un certificat médical, mais plutôt par une déclaration d’engagement sur l’honneur de la part de la mère.
Dans la note diffusée aujourd’hui, l’Ordre des Médecins appelle à dignifier le rôle de la femme dans la société et à protéger les droits de l’enfance, « en évitant des décisions qui puissent compromettre l’humanisme et l’équilibre durant une période vitale pour le développement de l’enfant ».
Les modifications que le gouvernement entend apporter figurent dans un avant-projet de réforme de la législation du travail approuvé en Conseil des ministres et présenté aux partenaires sociaux, une initiative révélée la semaine dernière.
Le journal a rapporté que les mères souhaitant rester à la maison pour allaiter devront présenter un certificat médical à l’employeur dès le début de la dispensation et fournir une preuve tous les six mois. La législation actuelle ne prévoit cette preuve qu’à partir de la première année de l’enfant.
Les changements prévus stipulent également que le droit de s’absenter du travail pour les mères qui allaitent n’est valable « que jusqu’aux deux ans de l’enfant », une limitation qui n’existe pas dans la loi actuelle.
Dans une interview le week-end dernier à la TSF et au journal, la ministre du Travail a affirmé qu’il y a des abus de certaines mères dans l’utilisation du droit à la dispensation pour l’allaitement des enfants.
Maria do Rosário Palma Ramalho a évoqué de « nombreuses pratiques » abusives, citant des situations où « il semble que les enfants continuent à être allaités pour permettre à la travailleuse un horaire réduit ».
Suite à ces déclarations, il a été rapporté que le gouvernement ne dispose pas de données sur les mères qui demandent une réduction de l’horaire de travail pour l’allaitement des enfants ni sur d’éventuels abus de ce droit.