Dans une note envoyée à l’agence Lusa, il est indiqué que le lieutenant-général a été désigné par le ministre de la Défense nationale, Nuno Melo, qui a annoncé la création de cette commission le 28 août dernier.
Selon une biographie diffusée par le ministère, Alípio Tomé Pinto « a joué un rôle décisif le 25 novembre 1975, aux côtés de l’alors lieutenant-colonel Ramalho Eanes, contribuant de manière déterminante à la consolidation de la démocratie au Portugal ».
Tomé Pinto est né dans la municipalité de Torre de Moncorvo, district de Bragança, en 1936, et a obtenu un diplôme en sciences militaires, poursuivant une carrière dans l’armée.
À 30 ans, il a été promu, par distinction, au grade de major, « atteignant le rang d’officier général vers l’âge de 45 ans ».
Entre 1961 et 1974, il a participé à la guerre d’outre-mer en Angola et en Guinée, « où ses actions furent reconnues comme héroïques, d’un abnégation et d’une bravoure extraordinaires », recevant les plus hautes distinctions, y compris la médaille de la Valeur Militaire », indique la note du ministère.
Il a commandé la Garde Nationale Républicaine (GNR) entre août 1982 et janvier 1988, et fut vice-chef d’état-major de l’armée jusqu’en mars 1991.
En juin 1991, il a été nommé représentant du Portugal à la Commission Conjointe pour la Formation des Forces Armées Angolaises (dans le cadre de l’Accord de Bicesse) et en mai 1993, il a été nommé juge assesseur au Tribunal Suprême Militaire.
Le 28 août, le gouvernement, réuni en Conseil des ministres, a approuvé la création d’une commission pour promouvoir et organiser les célébrations du 50e anniversaire de l’opération militaire du 25 novembre 1975.
À l’époque, Nuno Melo a précisé qu’elle serait composée de neuf membres, dont un président désigné par le ministère de la Défense et trois vice-présidents nommés par le président de l’Assemblée de la République après consultation des partis siégeant au Parlement.
Cette commission comprendra également un représentant désigné par la ministre de la Culture, le directeur général de la Politique de Défense Nationale, le président de la Commission Portugaise de l’Histoire Militaire, un représentant de la Société Historique de l’Indépendance Nationale et un représentant de l’Association des Commandos.
Nuno Melo estimait à l’époque que la composition de cette commission garantissait la « transversalité et la nature apolitique » de la structure.
Les travaux commenceront en novembre et seront achevés en mai 2026.
En 2024, l’Assemblée de la République a marqué cette date pour la première fois par une session solennelle qui a suivi le modèle de la cérémonie des 50 ans du 25 avril, après que le CDS a présenté un projet de résolution recommandant l’organisation annuelle d’une session pour célébrer cet anniversaire.
Parmi les dizaines d’entités invitées à cette cérémonie, l’Association du 25 avril et d’anciens membres du Groupe des Neuf ont refusé l’invitation, estimant que la date est dénaturée et ne peut être assimilée au 25 avril.
Les événements du 25 novembre, au cours desquels des forces militaires antagonistes se sont affrontées sur le terrain et que la soi-disant aile modérée du Mouvement des Forces Armées (MFA) a remportée, ont marqué la fin de la période dite Révolutionnaire en cours (PREC).