La FoA, dans une note diffusée aujourd’hui, déplore que la délégation de sept activistes ait été empêchée d’embarquer sur le vol de la compagnie aérienne portugaise le 22 novembre à l’aéroport international 4 de febrero, à Luanda, en transit pour le Cap-Vert.
Selon l’ONG angolaise, aucune explication légale ou plausible n’a été fournie aux jeunes quant à l’interdiction d’embarquer, précisant que les exigences qui leur ont été communiquées ne semblent pas avoir de soutien formel.
« Ce qui suscite de graves doutes quant au respect des droits à la libre circulation et à la participation civique », indique la FoA, considérant que cet obstacle « ne résulte pas d’une simple faille logistique ou administrative », mais d' »une interférence qui affecte directement la liberté de circulation, le droit à la participation et le développement des jeunes angolais ».
La FoA « exige un éclaircissement immédiat et public des entités impliquées — tant de la TAP que des autorités angolaises ou de transit — sur les motivations concrètes qui ont conduit au blocage de l’embarquement.
Elle demande également à ce qu’il soit garanti que des événements de cette nature — organisés dans le but de promouvoir la démocratie, la participation des jeunes et l’échange entre pays lusophones — puissent se dérouler sans entraves arbitraires ou discrimination.
L’organisation appelle aussi les institutions de coopération entre l’Angola et le Portugal, ainsi que les entités de droits humains et la presse, « à suivre l’affaire et à s’assurer qu’il ne se répète pas des actes limitant le droit de voyager, d’apprendre et de participer aux processus démocratiques ».
La FoA « se réserve le droit de suivre toutes les voies légales et institutionnelles pour tenir responsable qui de droit pour les dommages causés — directs et indirects — aux jeunes et à l’organisation », peut-on lire encore dans la note.
Des activistes angolais qui se préparaient à se rendre au Cap-Vert, via Lisbonne, affirment avoir été empêchés d’embarquer à Luanda, apparemment faute d’une autorisation de l’Agence pour l’Intégration, les Migrations et l’Asile (AIMA), responsable des processus migratoires au Portugal.
Dans une vidéo diffusée sur Facebook, l’activiste Jeiel de Freitas a relaté que le groupe, composé de sept jeunes, avait l’intention de participer à un échange organisé le 22 novembre par l’organisation Friends of Angola, au Cap-Vert, voyageant par la TAP avec une escale à Lisbonne, étant donné qu’il n’existe pas de vols directs entre l’Angola et le Cap-Vert.
Selon son récit, un employé de la compagnie aérienne a informé que tous les passagers en transit par le Portugal devaient présenter une autorisation émise par l’AIMA.
Contactée, la TAP s’est limitée à affirmer qu’elle « respecte toujours les indications des autorités compétentes » en ce qui concerne l’admissibilité de l’embarquement, sans préciser l’exigence alléguée de l’autorisation de l’AIMA.
