« Parmi les étudiants inscrits cette année académique, 37 ont été informés qu’ils ne conserveront pas le statut de protection temporaire », a déclaré une source du service de presse du rectorat de l’Université de Coimbra, dans une réponse écrite envoyée à l’agence Lusa, sans révéler la nationalité des étudiants concernés par la décision de l’AIMA.
Dimanche, le journal Público a rapporté que l’État envisageait d’annuler le statut d’un groupe d’étudiants déplacés, mentionnant le cas de trois étudiants de la Faculté de médecine de l’Université de Lisbonne, originaires du Nigeria, qui étudiaient en Ukraine lorsque la guerre a éclaté dans ce pays d’Europe de l’Est.
Selon l’Université de Coimbra (UC), cette institution a accueilli depuis 2022/2023, 109 étudiants de diverses nationalités sous le statut de protection temporaire, dont 22 de nationalité ukrainienne.
L’UC a confirmé avoir reçu de la part de l’AIMA « l’indication officielle de la liste des étudiants nationaux de pays tiers (non ukrainiens) inscrits et matriculés dans cet établissement d’enseignement supérieur qui ne restent pas comme titulaires d’un certificat de protection temporaire », créé en décembre 2022.
Interrogé par Lusa pour savoir si l’Université de Coimbra avait contesté l’indication donnée par l’AIMA, le rectorat a affirmé qu’il « agit en totale conformité avec le cadre légal et administratif que l’État portugais détermine ».
Malgré cela, il a admis qu’il a cherché à « clarifier les raisons inhérentes à la décision prise afin que toute action à entreprendre puisse être correctement fondée sur des faits et arguments cohérents ».
En ce qui concerne l’éventuel départ des étudiants de l’UC à court terme, le rectorat a précisé que cette fréquentation dépend, « comme dans toute autre situation d’étudiant non national, de l’autorisation de résidence par les autorités compétentes ».
En mars 2022, l’Université de Coimbra s’était montrée immédiatement disposée à accueillir des étudiants réfugiés de guerre venant d’Ukraine.
« Face aux développements récents sur la scène internationale, l’UC reste à la disposition du Gouvernement du Portugal pour accueillir de manière appropriée les étudiants réfugiés de guerre venant d’Ukraine », avait déclaré à l’époque le recteur de l’UC, Amílcar Falcão.