Une proposition concernant la répartition des dotations minimales dans ces politiques, dans le cadre du prochain Cadre Financier Pluriannuel (CFP), suggère d’allouer 7,4 milliards d’euros à la Politique Agricole Commune et 143 millions d’euros pour les pêches au Portugal, sur un total de respectivement 300 milliards d’euros et deux milliards d’euros pour l’Union Européenne (UE).
En juillet dernier, la Commission Européenne a proposé un nouveau budget à long terme de l’UE pour 2028-2034, estimé à deux mille milliards d’euros, supérieur aux 1,2 mille milliards du cadre actuel, incluant des contributions nationales accrues et trois nouveaux impôts.
La Commission Européenne propose que le Portugal reçoive, dans ce nouveau budget, 33,5 milliards d’euros, notamment pour la cohésion et l’agriculture, dans le cadre du plan de partenariat national et régional jusqu’en 2034. Les montants destinés à la cohésion ne sont pas encore connus.
Cette somme s’inscrit dans les 865 milliards d’euros proposés par la Commission Européenne pour les investissements et réformes dans les 27 États membres de l’UE, dans le cadre des nouveaux 27 plans (un par pays) de partenariat nationaux et régionaux, avec des décaissements en fonction des objectifs atteints.
Le ministre des Finances, Joaquim Miranda Sarmento, a déclaré que « la négociation en est encore à ses débuts ».
« La proposition de la Commission Européenne contient plusieurs points auxquels nous nous opposons, notamment en ce qui concerne les ressources propres, l’augmentation de certains impôts, en particulier sur le tabac » et, « nous avons encore des réserves quant aux plans nationaux », a-t-il précisé.
Cependant, « nous allons attendre et essayer d’assurer le meilleur résultat pour le pays », a-t-il souligné, affirmant qu’il est « essentiel que la cohésion et l’agriculture conservent l’importance qu’elles ont aujourd’hui en termes de fonds européens ».
Cette position a été exprimée par le gouvernement auprès de Bruxelles, soulignant l’importance de la Politique Agricole Commune et de la cohésion et suggérant des solutions de dette commune.
Le budget actuel à long terme de l’UE (2021-2027) est de 1,21 mille milliards d’euros (aux prix courants, incluant environ 800 milliards d’euros du Mécanisme pour la Récupération et la Résilience, finançant les PRR), avec une participation nationale de 1,1%.
Cela impliquait, à l’époque, environ un mille milliards d’euros pour l’ensemble de l’UE pour la période 2021-2027 et près de 33 milliards d’euros pour le Portugal.
Selon les données publiées à Bruxelles, l’allocation totale proposée pour le nouveau Cadre Financier Pluriannuel pour le Portugal est de 33,5 milliards d’euros (aux prix courants), incluant une allocation générale de 31,6 milliards d’euros, 900 millions d’euros pour la migration, la sécurité et les affaires intérieures, et encore 900 millions d’euros pour les fonds sociaux et climatiques.
Ces plans englobent la politique de cohésion, la politique sociale, la politique agricole commune, la politique maritime et de la pêche, la migration, la gestion des frontières et la sécurité intérieure et seront conçus et mis en œuvre en étroite collaboration entre la Commission Européenne, les États membres, les régions, les communautés locales et les parties prenantes, selon la proposition.
Pour l’ensemble de l’UE, il s’agit d’une enveloppe totale de deux mille milliards d’euros en autorisations (aux prix courants), basée sur des contributions nationales (basées sur le revenu national brut) de 1,26%.
Outre ces contributions nationales, les nouvelles recettes (ressources propres) incluent une taxe spéciale sur la consommation de tabac, une ressource d’entreprise pour l’Europe et des impôts sur les déchets électroniques et le commerce électronique. Deux taxes déjà existantes sur les produits importés contenant du carbone et l’achat d’émissions s’ajoutent à celles-ci.