Les procureurs décident s’ils vont en grève contre le mouvement des magistrats.

Les procureurs décident s'ils vont en grève contre le mouvement des magistrats.
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L’Assemblée générale extraordinaire du syndicat convoquée pour prendre une décision commence à 14h30 et se déroule à l’hôtel Tivoli Oriente, au Parc des Nations, à Lisbonne.

L’avis pour le prochain mouvement des magistrats du ministère public, qui prend effet à partir de septembre, a été contesté par le SMMP, qui a accusé le Conseil supérieur du ministère public (CSMP) de planter « le dernier clou » dans la spécialisation des procureurs en voulant avoir des professionnels cumulant les domaines civil, pénal, et de la famille et des mineurs.

Il est question de l’avis publié le 4 juin dans le Diário da República qui inclut des postes à pourvoir par les procureurs à partir de septembre dans plusieurs départements et tribunaux en même temps.

Le SMMP a soutenu que le CSMP « a créé une magistrature ‘multitâche’ et généraliste, plantant le dernier clou dans la tant désirée et proclamée spécialisation », avec des regroupements tels que l’exécution et le civil dans des municipalités différentes, ou la famille et les mineurs, le civil et le pénal en un seul lieu.

Après une réunion mardi avec le SMMP, le procureur général de la République (PGR), Amadeu Guerra, s’est engagé à porter le sujet le lendemain au CSMP, qu’il préside, et a avancé que c’était sur sa proposition que le Conseil a décidé de maintenir le mouvement, mais en introduisant quelques modifications pour éviter l’arbitraire et la surcharge dans la distribution du service aux procureurs.

Selon les modifications approuvées, tout ajout de fonctions aux procureurs décidé par un coordinateur de comarca doit passer par une hiérarchie d’approbation avant d’être ratifié, devant être communiqué par la comarca au procureur général régional respectif et par celui-ci au CSMP, ayant été l’une des demandes du syndicat qu’Amadeu Guerra a déclaré avoir été jugée pertinente par le CSMP.

Quoi qu’il en soit, dans un communiqué, en réaction à cette décision du CSMP, le SMMP a « profondément regretté » la décision de le maintenir et, face à « une position irréductible de la part du CSMP et du Parquet général de la République, et avec le dialogue clairement épuisé » s’est déclaré « forcé de recourir à des formes de lutte pour bloquer cette décision ».

Déjà à la fin de la réunion de mardi avec le PGR, le président du syndicat des procureurs maintenait toutes les possibilités ouvertes concernant les formes de lutte à adopter, y compris la grève.

« Le SMMP estime que la procédure en question — dont l’annulation était attendue —, relevant de la compétence du CSMP, exige responsabilité institutionnelle et sensibilité aux conséquences pratiques et humaines de cette décision. Il s’agit d’une délibération ayant un impact profond sur l’organisation du ministère public – notamment avec la spécialisation – et sur la vie personnelle et professionnelle de nombreux magistrats », a défendu le syndicat dans un communiqué mercredi lorsque la décision de maintenir la procédure a été connue.