Wall Street baisse de 6 % et les pertes en capitalisations s’élèvent à 6,4 billions.

Wall Street baisse de 6 % et les pertes en capitalisations s'élèvent à 6,4 billions.
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Portugal France

Les résultats de la séance indiquent que l’indice élargi S&P500 a reculé de 5,97 %, le Nasdaq technologique de 5,82 % et le sélectif Dow Jones Industrial Average de 5,5 %.

La journée d’aujourd’hui a été la pire que la place boursière ait connue depuis 2020, lors de la pandémie du nouveau coronavirus, surpassant même les importantes pertes de jeudi.

En ces deux jours, les pertes de capitalisation boursière atteignent un record de 6,4 trillions (millier de milliards) de dollars, selon les estimations du Wall Street Journal, total qui s’élève à 10 trillions depuis l’investiture de Trump.

Sur l’ensemble de la semaine, le Nasdaq a perdu 10 %, le S&P500 a chuté de 9 % et le Dow a baissé de 8 %.

Mercredi, Trump a annoncé des tarifs douaniers généraux de 10 %, qui entreront en vigueur dans les prochaines heures, et des tarifs spécifiques plus élevés pour les grands partenaires commerciaux tels que l’Union Européenne et la Chine, bien que jeudi il ait déclaré qu’il pourrait négocier les valeurs si les affectés lui offraient quelque chose de « phénoménal ».

Aujourd’hui, la Chine a annoncé l’application d’un tarif douanier de 34 % sur les importations en provenance des États-Unis – pourcentage égal à celui appliqué par les États-Unis aux importations provenant de la Chine – à partir du 10 avril, en plus d’énoncer des sanctions pour les entreprises américaines et de limiter les exportations de ces dites terres rares.

Un message de Trump, à la fin de la séance, ne semblait pas aider les investisseurs à changer d’humeur, malgré sa déclaration sur son réseau social Truth Social, selon laquelle « SEULS LES FAIBLES ÉCHOUENT » et son accusation envers la Chine « d’entrer en panique ».

D’ailleurs, pour illustrer ce nervosité, l’indice de volatilité (VIX), également connu sous le nom de « l’indice de la peur », a atteint son maximum depuis la pandémie.

La principale banque des États-Unis, JPMorgan Chase, a révisé aujourd’hui à la hausse les probabilités d’une récession aux États-Unis de 40 % à 60 %, en raison de l’impact économique de la montée drastique des tarifs douaniers.

De son côté, le président de la banque centrale, Jerome Powell, a affirmé que les tarifs douaniers conduiront à une inflation plus importante, qui risque d’être persistante, et à une moindre croissance économique, représentant « un risque accru pour l’emploi ».

En particulier, il a souligné que l’augmentation de l’incertitude empêche de considérer la baisse du taux d’intérêt de référence.

Mais, juste auparavant, Trump a écrit sur Truth Social que « ce serait le moment PARFAIT pour que le président de la Fed Jerome Powell baisse le taux d’intérêt ».

Parmi les entreprises technologiques, qui ont soutenu la montée de Wall Street, les pertes ont été significatives, comme l’illustrent Intel (-11,50 %), Palantir (-11,47 %), Tesla (-10,42 %) ou Nvidia (-7,36 %).