Viana do Castelo dit qu’il « n’y a aucune dette » envers Transcunha.

Viana do Castelo dit qu'il "n'y a aucune dette" envers Transcunha.
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« Concernant la compensation prévue pour l’obligation de service public en 2025 dans la concession urbaine, il est précisé qu’aucune dette n’est à signaler. D’ailleurs, divers avis – y compris de l’AMT [Autorité de la Mobilité et des Transports] – indiquent qu’aucune compensation n’est due », assure la municipalité dans une réponse écrite aux questions de Lusa.

La mairie explique que l’AMT « a envisagé la possibilité d’un rééquilibrage financier du contrat de concession », et le 17 février 2025, « l’opérateur a présenté une demande en ce sens », mais « les services techniques internes et les consultants externes » sont en train d’analyser cette demande, « qui devra être préalablement validée par l’AMT ».

L’entreprise du groupe Avic est l’actuelle concessionnaire du service public de transport collectif de passagers à Viana do Castelo, dont le contrat se termine le 22 septembre.

L’opérateur a accusé aujourd’hui la mairie de devoir « plus de 100 000 euros de réductions sur les abonnements et ajustements tarifaires depuis janvier », en plus de « environ 1,7 million d’euros réclamés devant le tribunal arbitral ».

La municipalité dément et ajoute qu’il est « faux que [le président de la mairie] ait jamais affirmé qu’il y avait eu une avance de fonds pour les opérateurs ».

« Ce qui a été dit, c’est qu’entre 2021 et 2023, un effort de 500 000 euros provenant des ressources propres de la municipalité a été fait pour les opérateurs, qui s’ajoutent aux montants du PART et Protransp [programmes d’État de soutien au transport public] », soutient la municipalité.

Selon la mairie, « à la fin de 2023, des retards ont été enregistrés dans les transferts de l’État vers la municipalité, mais tous les montants ont été réglés même avant la date limite établie par les parties ».

Quant à Transcunha, elle déclare que « la mairie a toujours accumulé des dettes envers l’entreprise, atteignant ces dernières années des montants jamais atteints auparavant et absolument insoutenables ».

« Actuellement, outre le montant réclamé au Tribunal Arbitral d’environ 1,7 million d’euros, la mairie doit plus de 100 000 euros à Transcunha relatifs aux réductions pratiquées sur les abonnements et ajustements tarifaires depuis janvier 2025 », a-t-elle critiqué.

Concernant les travailleurs de l’entreprise qui, vendredi, ont avancé la possibilité d’une grève pour réclamer l’intégration dans le service que la mairie assumera en septembre, le président du Syndicat des Travailleurs des Transports Routiers et Urbains du Nord (STRUN) a déclaré aujourd’hui à Lusa qu’ils ont décidé de ne pas avancer, pour le moment, avec la paralysie, en attendant le déroulement du processus.

Transcunha a intenté une action au tribunal du travail pour que ses conducteurs soient intégrés dans le service que la mairie assumera en septembre.

Le 9 juin, Transcunha a révélé qu’elle allait interjeter appel de la décision qui a déclaré irrecevable l’action, notant que le tribunal lui a donné raison, « mais a reporté la décision ».

Le 6 juin, le président de la mairie a annoncé aujourd’hui que le Tribunal du Travail a déclaré irrecevable l’action intentée par Transcunha pour garantir l’emploi de ses conducteurs, face à la décision de la municipalité d’assumer les transports publics.

Aujourd’hui, Transcunha souligne que « le jugement n’a pas donné raison à la mairie – il a seulement estimé qu’il manquait des preuves documentaires au moment de la décision ».

En mai, à propos de la même action au tribunal du travail, le président de la mairie de Viana do Castelo a déclaré que la municipalité, légalement, ne pouvait pas intégrer dans ses effectifs les 23 conducteurs de l’opérateur, car tous les avis demandés aux entités extérieures « disent que la mairie n’est pas obligée de garder les conducteurs ».

Vendredi, le maire a déclaré qu’il a conseillé aux conducteurs de Transcunha de postuler à un nouveau concours que la mairie lancera pour recruter davantage de professionnels, « comme ils auraient pu le faire lors des deux premières [procédures] » lancées par la municipalité.