« La municipalité a constamment accumulé des dettes auprès de l’entreprise, atteignant ces dernières années des niveaux jamais atteints auparavant et absolument insoutenables. Actuellement, en plus du montant revendiqué au Tribunal Arbitral d’environ 1,7 million d’euros, la municipalité doit plus de 100 000 euros à Transcunha, relatifs aux réductions sur les passes et ajustements tarifaires depuis janvier 2025 », explique, dans un communiqué, la compagnie du groupe Avic, concessionnaire actuel du service public de transport collectif de passagers à Viana do Castelo, qui se termine le 22 septembre.
L’agence Lusa a contacté la municipalité concernant cette dette, mais n’a pas obtenu de réponse jusqu’à présent.
Quant aux travailleurs de l’entreprise qui, vendredi, ont envisagé la possibilité de faire grève pour réclamer leur intégration dans le service public de transport que la municipalité prendra en charge en septembre, le président du Syndicat des Travailleurs des Transports Routiers et Urbains du Nord (STRUN) a déclaré aujourd’hui à l’agence Lusa qu’ils ont décidé de ne pas avancer, pour l’instant, avec la paralysie, en attendant le déroulement du processus.
Quant à Transcunha, elle réfute, tout au long des 12 points du communiqué, les informations qui auraient été fournies par le président de la municipalité, Luís Nobre, notamment concernant l’action intentée par l’entreprise devant le tribunal du travail pour faire intégrer les chauffeurs dans le service que la municipalité assumera en septembre.
Le 9 juin, Transcunha a annoncé qu’elle ferait appel de la sentence qui a déclaré l’action irrecevable, soulignant que le tribunal lui a donné raison, « mais a reporté la décision ».
Le 6 juin, le président de la municipalité a annoncé aujourd’hui que le Tribunal du Travail a déclaré irrecevable l’action intentée par Transcunha pour garantir l’emploi de ses chauffeurs, face à la décision de la municipalité d’assumer les transports publics.
Aujourd’hui, Transcunha souligne que « le recours est un droit légal » et que « la sentence n’a pas donné raison à la municipalité — elle a simplement considéré qu’il manquait des preuves documentaires au moment de la décision ».
En mai, concernant la même action au tribunal du travail, le président de la municipalité de Viana do Castelo a déclaré que la municipalité ne peut légalement intégrer dans ses services les 23 chauffeurs de l’opérateur, car tous les avis sollicités auprès d’entités externes « indiquent que la municipalité n’est pas obligée de garder les chauffeurs ».
Vendredi, le maire a déclaré avoir conseillé aux chauffeurs de Transcunha de postuler au nouveau concours que la municipalité va devoir lancer pour recruter davantage de professionnels, « comme ils auraient pu le faire lors des deux premiers [procédures] » lancés par la municipalité.