TAP : Le syndicat des pilotes préférerait « que l’État ne soit pas » dans l’affaire.

TAP : Le syndicat des pilotes préférerait "que l'État ne soit pas" dans l'affaire.
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Frederico Saraiva de Almeida, vice-président du SPAC, a souligné à Lusa que le syndicat préférait « que l’État ne soit pas du tout impliqué dans ce secteur » et, s’il devait l’être, « qu’il soit en position minoritaire ».

 

Étant donné que, pour le syndicat, « l’entreprise a souvent servi d’outil de manœuvre politique, des mesures ont été prises qui ne sont pas de nature commerciale, mais motivées par des raisons politiques, et le résultat est ce que l’on voit ».

Le SPAC a également déclaré espérer que « le cahier des charges permette d’établir des règles qui protègent aussi les travailleurs », tout en espérant pouvoir apporter leur contribution technique sur ces questions.

Concernant les sauvegardes que le gouvernement aurait imposées pour la réalisation de l’opération, Frederico Saraiva de Almeida a souligné que certaines questions devraient être garanties, notamment le maintien des conditions de travail.

Le gouvernement a approuvé aujourd’hui le décret-loi qui lance le processus de privatisation de la TAP et dans lequel il entend céder jusqu’à 49 % du capital de la compagnie aérienne.

L’approbation du décret-loi avec les conditions de vente de la TAP est le premier pas pour débuter la vente de la compagnie aérienne, qui va retrouver des actionnaires privés après que le gouvernement ait procédé à la nationalisation en 2020 dans le cadre de l’impact de la pandémie sur le transport aérien.

Le décret-loi devra également être validé par le Président de la République qui, en octobre 2023, avait opposé son veto au document élaboré par le gouvernement d’António Costa pour débuter la privatisation de la TAP. À l’époque, Marcelo Rebelo de Sousa avait décidé de renvoyer le diplôme, approuvé en Conseil des ministres le 28 septembre de cette année, considérant qu’il « soulevait de nombreux doutes et réticences au regard de la transparence maximale souhaitée du processus ».

La reprivatisation de la compagnie aérienne est sur la table depuis 2023, mais a été interrompue avec la chute des deux derniers gouvernements PS et PSD.

Depuis lors, la performance financière de la compagnie aérienne a ralenti. En 2024, elle a de nouveau réalisé un bénéfice, mais celui-ci a reculé de près de 70 % par rapport à 2023, s’établissant à 53,7 millions d’euros.