La nomination de l’ancien président de l’InvestBraga intervient à la suite de la décision de séparer les fonctions de président de la Commission Exécutive (CEO) et de président du Conseil d’Administration, toutes deux occupées depuis le 14 avril 2023 par Luís Rodrigues.
L’actuel CEO, Luís Rodrigues, ainsi que les autres membres du Conseil d’Administration, restent en fonctions.
Carlos Oliveira, diplômé en Ingénierie des Systèmes et Informatique de l’Université du Minho, a été secrétaire d’État dans le XIXe Gouvernement de Pedro Passos Coelho, chargé de l’entrepreneuriat, de la compétitivité et de l’innovation. Il a également présidé l’InvestBraga, l’Agence de dynamisation économique de la municipalité de Braga, et a été responsable de Startup Braga.
Interrogé sur les raisons de cette séparation des fonctions, le ministre des Infrastructures, Miguel Pinto Luz, a expliqué suivre les « meilleures pratiques de gouvernance pratiquées non seulement ici, mais aussi au niveau européen ».
Lors d’une rencontre avec des journalistes, le ministre a précisé que les modifications entreront en vigueur sous peu, au plus tard la semaine prochaine.
Avant l’entrée de Luís Rodrigues chez TAP, les postes n’étaient pas cumulés. Christine Ourmières-Widener occupait la fonction de CEO et Manuel Beja celle de président du Conseil d’Administration. Il convient de rappeler que tous deux ont été licenciés pour cause juste par le gouvernement d’António Costa à la suite de la polémique indemnisation d’Alexandra Reis, ancienne administratrice de la compagnie aérienne et secrétaire d’État.
Le Conseil d’Administration de la compagnie aérienne comprend également Gonçalo Pires, Mário Cruz, Sofia Lufinha, Mário Chaves, Maria João Cardoso, Ana Lehman, João Duarte et Patrício Ramos.
Aujourd’hui, le gouvernement a approuvé le décret-loi permettant de franchir la première étape pour lancer la vente de TAP, qui va de nouveau avoir des actionnaires privés après que le gouvernement a procédé à la nationalisation en 2020 en raison de l’impact de la pandémie sur le transport aérien.
Le décret-loi devra également passer par le Président de la République qui, en octobre 2023, a opposé son veto au document élaboré par le gouvernement d’António Costa pour débuter la privatisation de TAP. À l’époque, Marcelo Rebelo de Sousa a décidé de renvoyer le décret, approuvé en Conseil des ministres le 28 septembre de cette année, en raison des « nombreuses questions et réticences suscitées au regard de la transparence maximale souhaitée du processus ».
La reprivatisation de la compagnie aérienne est en discussion depuis 2023, mais a été interrompue par la chute des deux derniers gouvernements PS et PSD.
Initialement publique, TAP a été partiellement privatisée en 2015, mais le processus a été inversé en 2016 par le gouvernement d’António Costa, qui a repris 50% de l’entreprise.
L’année dernière, le gouvernement de Luís Montenegro a relancé le sujet et a exprimé l’intention de procéder à la vente d’une participation minoritaire en 2025. Depuis, des négociations sont en cours avec de grands groupes européens tels que Air France-KLM, Lufthansa et IAG.