« Avec le chemin actuel de tarifs douloureux et de régulation trop stricte, l’industrie automobile nord-américaine et européenne est en danger », a déclaré l’héritier de la famille Agnelli et président du Conseil d’administration lors de l’ouverture de l’assemblée générale du fabricant automobile.
Le chef d’entreprise a estimé qu’une telle situation serait « une tragédie », étant donné que l’industrie automobile est « une source d’emplois, d’innovation et de communautés fortes ».
Aux États-Unis, Elkann a critiqué les tarifs de 25% sur les véhicules et composants — ainsi que les taxes supplémentaires sur l’aluminium, l’acier et les composants –, tandis qu’en Europe, ce sont les normes pour la réduction des émissions de dioxyde de carbone qui ont été visées.
D’après le responsable, Bruxelles a imposé une « voie irréaliste pour l’électrification, déconnectée des réalités du marché », tout en déplorant que certains pays aient retiré les incitations à l’achat.
Toutefois, il assure qu' »il n’est pas trop tard pour les États-Unis et l’Europe de prendre les décisions nécessaires pour promouvoir une transition ordonnée ».
De la même manière, il s’est montré enthousiaste face à la possibilité annoncée lundi soir par le Président américain, Donald Trump, de suspendre les tarifs de 25% sur les voitures et composants automobiles.
En ouverture, Elkann a également indiqué que « 2024 n’a pas été une bonne année pour Stellantis ».
Stellantis, qui regroupe 14 marques en Europe et en Amérique, comme Fiat, Citroën, Peugeot, Opel, Chrysler et Jeep, a réalisé des bénéfices de 5.520 millions d’euros en 2024, à comparer avec 18.625 millions d’euros l’année précédente.
Malgré ces résultats inférieurs aux attentes, les comptes de 2024 ont été approuvés par 99,8% des votes exprimés, un pourcentage qui a également approuvé la distribution de dividendes.
