Savannah déplore les « mensonges » et les arguments recyclés contre la mine de Barroso.

Savannah déplore les "mensonges" et les arguments recyclés contre la mine de Barroso.
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L’association Unidos em Defesa de Covas do Barroso (UDCB), MiningWatch Portugal et ClientEarth ont contesté le soutien de la Commission européenne à la mine de lithium située dans la municipalité de Boticas, au nord du district de Vila Real, et ont demandé mercredi une réévaluation de la décision de la classer comme projet stratégique, en vertu du Règlement sur les matières premières critiques.

Les trois organisations non gouvernementales (ONG) estiment que la Commission européenne « n’a pas correctement évalué » les risques environnementaux et sociaux de la mine à ciel ouvert. Elles ont déposé une plainte auprès de cet organisme européen, qui devra y répondre dans un délai de 22 semaines, avec une possible saisine ensuite de la Cour de justice de l’Union européenne.

« Notre projet est fier d’être reconnu par la Commission européenne comme un projet stratégique pour l’Europe. Il est également fier du rôle décisif qu’il peut jouer dans la réindustrialisation du Portugal, la création d’emplois dans l’intérieur du pays et la transition énergétique de l’Europe. C’est une très grande responsabilité que nous avons entre les mains, et nous voulons être à la hauteur », a déclaré Savannah à l’agence Lusa, en réaction à l’initiative des ONG.

L’entreprise a également déploré que des « mensonges continuent de se répandre sur le projet de lithium du Barroso, de manière intentionnelle et répétée ».

« Le groupe de personnes derrière la plainte annoncée aujourd’hui recycle une fois de plus des arguments qui ont déjà été réfutés à plusieurs reprises, qui manquent de base scientifique, qui se fondent sur une étude réalisée par quelqu’un qui répète les mêmes thèses pour chaque projet qu’il ‘évalue’ et qui repose sur des prémisses erronées », a-t-on ajouté.

Exemplifiant avec la thèse selon laquelle la mine « aurait un barrage de résidus, et que celui-ci est dangereux », alors que « le barrage de résidus est une infrastructure qui n’existe tout simplement pas dans ce projet ».

Parmi les préoccupations exprimées par les ONG figurent la proposition « insécurisée » pour le stockage des résidus (déchets solides et/ou liquides rejetés après le traitement du minerai), ainsi que les sources d’eau proposées pour la mine « considérées comme non viables » et « l’approbation du site ne respecte pas les conditions environnementales nécessaires ».

Les organisations rappellent que les résidents des villages voisins, tels que Covas do Barroso, Romaínho ou Muro, alertent depuis longtemps que le projet met en péril leurs terres et leurs moyens de subsistance.

« Les mensonges ne deviennent pas des vérités à force d’être répétés. Nous sommes l’un des projets les plus scrutés du pays, avec une base technique solide et transparente », a également souligné Savannah.

La mine à ciel ouvert de lithium a obtenu une Déclaration d’impact environnemental (DIA) conditionnelle en 2023 et l’entreprise prévoit de commencer la production en 2027.

Dans un communiqué diffusé aujourd’hui, Savannah a souligné « le bon progrès des travaux, tant sur le terrain que sur plusieurs autres fronts », affirmant qu’elle poursuit son « programme normal d’acquisition amiable de terrains » et travaille avec les autorités pour obtenir l’accès aux terrains à travers les instruments légaux à sa disposition, comme les servitudes administratives ou les expropriations.

Selon l’entreprise, les travaux de préparation du Rapport de Conformité Environnementale du Projet d’Exécution (RECAPE) « se poursuivent à bon rythme », en ajoutant qu’en avril, elle a soumis à l’Agence Portugaise de l’Environnement (APA) l’étude d’impact environnemental de la future route déviée de 16 kilomètres prévue dans le projet.