Environ mille vols ont été annulés aujourd’hui en France, principalement dans les aéroports parisiens, au deuxième jour de la grève des contrôleurs aériens.
Des centaines de milliers de personnes en France et en Europe avaient déjà été affectées par cette grève jeudi, déclenchée par deux syndicats minoritaires réclamant de meilleures conditions de travail et une augmentation du nombre d’employés.
L’Autorité française de l’aviation civile (DGAC) a estimé à 933 le nombre de vols annulés jeudi, au départ ou à destination de la France, soit environ 10% des vols initialement programmés.
Localement, ces taux étaient beaucoup plus élevés : 50% à Nice, le troisième plus grand aéroport de France, et 25% dans les aéroports parisiens de Roissy/Charles-de-Gaulle et Orly, qui accueillent un total de 350 000 personnes par jour pendant l’été.
Aujourd’hui, la situation devrait encore se tendre dans les aéroports de Paris, puisque la DGAC a demandé aux compagnies aériennes de réduire leurs horaires de vols de 40%.
En Espagne, cette grève a conduit à l’annulation de 89 vols jusqu’à 09h00 aujourd’hui (heure locale, 08h00 à Lisbonne), en plein début des fêtes de fin d’année scolaire.
La grève, qui en est à son troisième jour consécutif, a conduit Iberia à annuler 16 vols prévus pour aujourd’hui, tandis que sa filiale Air Nostrum en a suspendu 30.
Ryanair a annulé aujourd’hui 76 vols à destination et en provenance d’Espagne, les aéroports les plus touchés étant Palma de Majorque, Barcelone et Valence, selon la compagnie.
Jeudi, la compagnie aérienne irlandaise a demandé à Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, de réformer d’urgence les services de contrôle aérien de l’Union européenne, afin d’éviter que ces grèves n’affectent les survols de l’espace aérien français et n’entravent les voyages entre d’autres pays.
Le mouvement de protestation en France a été lancé par le deuxième et le troisième plus grands syndicats du secteur, qui représentent un peu plus de 30% des contrôleurs français, demandant de meilleures conditions de travail et un renforcement des effectifs.
Une réforme controversée est en cours pour établir un système de pointage pour les contrôleurs lorsqu’ils prennent leurs fonctions, après un « grave incident » à l’aéroport de Bordeaux fin 2022, lorsque deux avions ont failli entrer en collision.
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