Un cycle dédié à Pierre Boulez (1925-2016), marquant le centenaire de sa naissance, inaugure la saison au Grand Auditorium de la fondation en septembre, avec des concerts à entrée gratuite, après la performance de l’orchestre dans le Vale do Silêncio, à Lisbonne. De là, et jusqu’en mai de l’année prochaine, plus de 120 spectacles se dérouleront, avec une « ferme volonté de diversité artistique ».
C’est la dernière saison sous la direction artistique du Finlandais Risto Nieminen, qui prend sa retraite après 16 ans en tant que directeur du Service de Musique de la Fondation Gulbenkian, laissant place au Suédois Fredrik Andersson, qui entrera en fonctions le 1er avril prochain.
Beethoven, Mahler, Brahms, Schumann, Chostakovitch, Alban Berg, Hans Werner Henze et Magnus Lindberg figurent parmi les compositeurs des programmes de l’Orchestre Gulbenkian, sous la direction de son chef titulaire, Hannu Lintu.
Lintu dirigera également l’orchestre lors du traditionnel Concert du Nouvel An, où la mezzo-soprano J’Nai Bridges sera soliste. Ce programme sera présenté les 7, 8 et 9 janvier.
Le chef titulaire de l’Orchestre Gulbenkian dirigera aussi le premier acte de l’opéra « La Walkyrie » de Richard Wagner en version de concert, avec la soprano Marita Sølberg, le ténor Stuart Skelton et la basse Mika Kares (9 et 10 octobre), ainsi que l’oratorio « Élie » de Mendelssohn, avec un quatuor de solistes, parmi lesquels le baryton Matthias Goerne (28 et 29 mai), pour clore la saison.
Jusque-là, l’Orchestre Gulbenkian sera dirigé par d’autres chefs tels que Giancarlo Guerrero, Jukka-Pekka Saraste, Aziz Shokhakimov, Juanjo Mena, Sofi Jeannin, Samy Rachid, Nuno Coelho et l’ancien titulaire, Lorenzo Viotti.
La cheffe titulaire du Chœur Gulbenkian, Martina Batic, dirigera les oratorios « Messiah » de Handel et « La Passion selon Saint Jean » de Bach. Elle dirigera également le Chœur lors de plusieurs concerts ‘a cappella’ au cours de la programmation.
La programmation célèbre le centenaire de la naissance du compositeur et chef d’orchestre français Pierre Boulez (1925-2016) avec un cycle de trois concerts.
De ce programme spécifique, outre le récital d’ouverture avec la 2e Sonate, « Pli selon Pli » sur des poèmes de Stéphane Mallarmé est prévu le 12 septembre, sous la direction du chef et compositeur Pedro Amaral, le prochain directeur artistique du Théâtre National de S. Carlos, avec la soprano Camila Mandillo comme soliste.
L’Ensemble Intercontemporain, fondé par Boulez lui-même, participe à l’hommage pour interpréter un programme centré sur « Le Marteau sans Maître », pour contralto et six instruments, incluant aussi « Incises » pour piano, « Sonatine » pour flûte et piano, et « Dialogue de l’ombre double » pour clarinette solo et électronique. Ce sera le 13 septembre, avec l’ensemble dirigé par le chef Jean Deroyer.
La cheffe d’orchestre chinoise Tianyi Lu dirigera un programme, le 2 octobre, dédié aux compositrices, avec des œuvres de la Portugaise Andreia Pinto Correia, résidant aux États-Unis, et de la Croate Dora Pejacevic (1885-1923).
Les 13 et 14 novembre, les compositeurs brésiliens Heitor Villa-Lobos et Cláudio Santoro seront au centre du programme de l’Orchestre Gulbenkian dirigé par le chef britannique Neil Thomson, avec la participation de l’acteur Diogo Infante. Seront interprétées respectivement la Bachiana Brasileira n° 8 et la « Cantata Elegíaca ». Ce concert s’articule avec l’exposition « Complexe Brasil », qui sera inaugurée à la fin de cette année à la fondation.
Les créations et premières auditions au Portugal déjà annoncées incluent des œuvres de compositeurs comme Igor C. Silva (« Soma », 26 septembre), Natalie Beridze, Charlotte Bray, Emma Nagy, María Huld Markan, Jennifer Walshe, Aleksandra Vrebalov et Clemens Thomas (14 et 15 mars, dans le cadre du programme Rising Stars/European Concert Hall Organisation).
Le premier concert de la saison au Grand Auditorium Gulbenkian, le 8 septembre, inaugure le cycle dédié à Pierre Boulez à l’occasion de son centenaire. Il s’agit d’un récital avec la pianiste Tamara Stefanovich, qui allie la 2e Sonate pour piano de Boulez à des pièces de compositeurs allant de l’époque baroque à la première moitié du XXe siècle : Domenico Scarlatti, Carl Philipp Emanuel Bach, Antonio Soler, Ferruccio Busoni et Béla Bartók.
Deux jours auparavant, le 6 septembre, aura lieu le traditionnel concert du Chœur et de l’Orchestre Gulbenkian dans le Vale do Silêncio, dans le quartier des Olivais, en collaboration avec les Festas na Rua de Lisbonne. La direction sera assurée par le chef Pedro Neves, titulaire de l’Orchestre Métropolitain, avec un programme « pensé pour un public varié », comprenant « les grands moments musicaux du cinéma » et les « grandes œuvres » d’Aaron Copland, John Williams, Ethel Smyth, Richard Wagner, Ennio Morricone, Gaetano Donizetti, Johann Strauss II, Charles Gounod, Dmitri Chostakovitch, Dmitri Kabalevsky et Giuseppe Verdi.
La programmation complète de la Saison Gulbenkian Musique 2025/26 est disponible sur le site de la fondation, à l’adresse gulbenkian.pt/musica/.
