Nouvelle réduction des taux d’intérêt ? « Je ne vois aucun signe en ce sens. »

Nouvelle réduction des taux d'intérêt ? "Je ne vois aucun signe en ce sens."
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« Il ne serait nécessaire de considérer une nouvelle réduction des taux que si nous observions des signes d’un écart significatif de l’inflation par rapport à notre objectif à moyen terme. Et, pour le moment, je ne vois aucun signe en ce sens », a déclaré Schnabel dans une interview publiée aujourd’hui par Econostream Media et citée par l’agence France-Presse (AFP).

Selon l’économiste allemande, la légère augmentation des prix de l’énergie pourrait être temporaire et le scénario d’une pression à la baisse sur l’économie avec un euro fort face au dollar est exagéré.

De même, l’économie résiliente malgré l’incertitude et le marché du travail solide renforcent une pause dans la flexibilisation des politiques monétaires.

La position de Schnabel corrobore les attentes des analystes, qui anticipent une pause dans les baisses lors de la prochaine réunion sur la politique monétaire de la BCE, le 24 juillet, avant les vacances d’été.

Lors de sa réunion du 5 juin, la BCE a décidé de baisser son principal taux de référence à 2,0%, ce qui constitue la septième réduction consécutive.

Depuis juin 2024, la BCE a inversé son cycle de restriction initié deux ans auparavant pour combattre la hausse des prix, la taux de dépôt passant d’un record de 4,0% à 2,0%, un niveau qui n’est pas considéré nuisible pour l’économie.

« Les risques pour les perspectives de croissance dans la zone euro sont maintenant plus équilibrés », a-t-elle ajouté, précisant que, dans la situation actuelle, une nouvelle réduction pourrait ne pas être appropriée.

Les déclarations de l’économiste allemande surviennent après que la présidente de la BCE, Christine Lagarde, a considéré en juin que, avec les taux actuels, la banque centrale est « à la fin d’un cycle de politique monétaire qui a répondu à des chocs cumulés, y compris la COVID-19, la guerre en Ukraine et la crise énergétique », qui ont fait grimper les prix.

Lagarde a ajouté que la BCE est maintenant en « bonne position » pour faire face aux incertitudes, notamment dans un contexte de tarifs appliqués par les États-Unis.

Le taux d’inflation annuel dans la zone euro aurait été de 2,0% en juin, contre 1,9% en mai et 2,5% du même mois de 2024, selon une estimation provisoire d’Eurostat publiée au début du mois.