Cette position a été exprimée par Luís Montenegro en réponse à une question posée par le président du Chega, qui a fait une intervention passionnée pour défier le Premier ministre d’adopter un plan national de lutte contre la dépendance aux subventions au Portugal.
André Ventura a demandé un combat contre « la dépendance aux subventions » et a critiqué à nouveau la communauté rom.
« Ils ne peuvent pas continuer à vivre aux dépens ou sur le dos des contribuables », a-t-il déclaré.
Luís Montenegro n’a cité aucune communauté et a souligné que le Programme du Gouvernement « est clair sur la nécessité de réviser les conditions d’attribution et de contrôle des prestations sociales, en particulier, du revenu social d’insertion ».
« Nous savons qu’il y a des abus, nous savons qu’il y a des difficultés pratiques sur le terrain pour lutter contre ces abus, souvent en raison même de la contrainte exercée sur les personnes qui effectuent ce travail. Nous allons devoir intervenir dans ce domaine », a-t-il assuré.
Le Premier ministre a également noté qu’en 2010 déjà, en tant que député du PSD, il avait défendu au Parlement qu’il devait exister « une solidarité réciproque entre ceux qui reçoivent des prestations sociales et ceux qui les versent ».
À ce stade du débat, Luís Montenegro a approuvé la position précédemment prise par le vice-président du groupe parlementaire du PSD, Hugo Carneiro, selon laquelle le prochain allègement de l’IRS, d’un montant de 500 millions d’euros, prévu dès cette année, « devrait bénéficier à la classe moyenne ».
Il a également répondu à la chef du groupe parlementaire du Livre, Isabel Mendes Lopes, qui s’inquiétait de l’expression « revisiter » appliquée dans le Programme du Gouvernement au régime actuel de congé parental.
« Ce régime doit être élargi. Nous espérons que le Gouvernement ne choisira pas d’élargir le congé parental en permettant l’achat de jours de congé », a averti Isabel Mendes Lopes.
Le Premier ministre a toutefois rejeté que ce soit la voie prévue dans le Programme du Gouvernement.
« Rien n’est à vendre. Ce que nous voulons, c’est en effet étudier et approfondir le congé parental. Nous ne voulons pas être trop volontaristes, évitant ainsi que l’effet [des éventuels changements] soit négatif », a-t-il ajouté.