Luís Montenegro a présenté aujourd’hui, au Palais des Nécessités à Lisbonne, son plan de coopération pour l’immigration professionnelle.
Le Premier ministre, encore en fonction, a d’abord évoqué des cas où la force de travail des immigrés est exploitée, soulignant que cela représente « un chemin vers l’appauvrissement ».
« En régulant le secteur de l’immigration, nous combattons la pauvreté et l’appauvrissement du pays ou, en d’autres termes, nous favorisons la création de richesse. Favorisons la possibilité d’avoir une économie plus positive », a-t-il déclaré, pointant ensuite du doigt le gouvernement précédent.
« Ce que nous avons trouvé dans le gouvernement précédent, c’était le contraire. Le pays a besoin de connaître les erreurs qu’il a commises pour savoir à quel point il en était afin de se mobiliser pour une nouvelle étape », a-t-il déclaré, qualifiant cette nouvelle phase de celle qui « régule l’humanisme ».
Le Premier ministre a défendu que, ces dernières années, le pays avait « une politique d’irresponsabilité en matière d’immigration » et a estimé que l’accord signé aujourd’hui permettra des règles « plus flexibles mais aussi plus humanistes ».
« Nous partons d’un point très problématique, parlons clairement : nous avons eu ces dernières années une politique d’irresponsabilité en matière d’immigration », a-t-il affirmé, considérant que « le manque de contrôle » a entraîné une diminution de la capacité d’intégration et une « sensibilité humaniste réduite ».
Le Premier ministre a soutenu que ce gouvernement mène « une véritable réforme structurelle » dans le domaine de l’immigration.
« Pour que ce mécanisme fonctionne, il doit y avoir un contrat de travail valide, une assurance voyage et de santé pour le travailleur, un plan de formation professionnelle et d’apprentissage de la langue portugaise, ainsi qu’un plan de logement adéquat », a-t-il déclaré, en considérant que ces quatre conditions « sont dans l’intérêt du pays, des entreprises et des travailleurs ».
Selon le protocole, auquel Lusa a eu accès, l’attribution de visas « devrait avoir lieu dans un délai de 20 jours à partir de la date de réception du demandeur au consulat », à condition que les exigences légales prévues soient remplies, notamment l’existence d’un contrat de travail, une assurance santé et voyage, entre autres.