« Ce budget accorde à nouveau la priorité à la reprise continue des interventions chirurgicales et des soins de santé », a déclaré la secrétaire de Madère, Micaela Freitas, lors de la discussion en détail du Budget régional et du Plan d’investissements, à l’Assemblée législative de Madère.
La responsable a ajouté que la proposition « favorise une collaboration croissante entre les unités publiques, conventionnées, privées et sociales, à travers des participations et des accords garantissant une réponse de plus en plus adaptée et rapide aux besoins de la population ».
Micaela Freitas a également souligné « l’investissement dans la valorisation des carrières, la formation, les promotions et l’ouverture de procédures de concours pour les différents groupes professionnels travaillant dans la santé ».
En soulignant que l’allocation de ce secrétariat est « la deuxième composante la plus importante du Budget de la Région Autonome de Madère », elle a affirmé que « la santé et la protection civile restent de grandes priorités de l’autonomie régionale et un exemple dans le pays ».
« Mais il faut faire plus et mieux », a-t-elle ajouté, arguant que « les statistiques ne nourrissent personne, ni ne guérissent les malades ».
À cet égard, elle a rappelé qu’en 2024, des « records ont été atteints dans les interventions chirurgicales, consultations et examens réalisés par le Service régional de santé ».
Selon la responsable, l’année dernière, il y a eu une augmentation de 3.000 interventions chirurgicales, atteignant 18.000, soit une moyenne de 50 actes par jour.
Cela « a permis de réduire le nombre de patients sur liste d’attente », avec 322.000 consultations spécialisées réalisées (18.000 de plus que l’année précédente) et 285.000 actes complémentaires de diagnostic et d’examens radiologiques (50.000 de plus comparé à ceux effectués en 2023).
Elle a également souligné la couverture de 100 % en médecins de famille, le maintien de l’engagement dans les dépistages et l’expansion et l’amélioration du Réseau de soins continus intégrés, représentant ce dernier un investissement de 60 millions d’euros dans le budget 2025.
Elle a également mis en avant l’investissement dans les places de santé mentale, l’acquisition de médicaments et de matériels (180 millions d’euros) et le soutien aux familles dans le cadre de la natalité et des soins de santé (6,8 millions d’euros).
Dans le domaine de la Protection Civile, la secrétaire a mis l’accent sur le renforcement prévu des soutiens aux Associations humanitaires de pompiers volontaires, y compris les augmentations alignées avec la mise à jour salariale des pompiers militaires et l’augmentation des effectifs, impliquant un montant de 5,7 millions d’euros, en plus de 1,2 million d’euros pour la requalification des casernes et 900.000 euros pour les équipements de protection individuelle contre les feux de forêt.
Le budget alloue également 4,8 millions d’euros pour la présence toute l’année de moyens aériens et terrestres de lutte contre les incendies et met en avant la poursuite des travaux du nouvel hôpital central et universitaire.
Lors du débat, la députée du JPP Lina Pereira a alerté sur la croissance continue des listes d’attente au cours des gouvernements PSD dirigés par Miguel Albuquerque depuis 2015, soulignant qu’elles ont atteint leur pic en 2024, et a voulu savoir comment le recours au secteur privé prévu dans le budget sera mis en œuvre.
La députée Marta Freitas, du PS, a accusé le gouvernement d’utiliser le « tour de passe-passe » avec les chiffres de la santé et a jugé « dérisoire » l’augmentation dans le budget du secteur.
Le groupe parlementaire socialiste a également alerté sur l’augmentation des listes d’attente, estimant que le système régional de santé (Sesaram) échoue dans la réponse et la prévention.
Pour Chega, Hugo Nunes a cherché à savoir pourquoi l’augmentation salariale prévue pour les médecins dans le programme de récupération des interventions chirurgicales n’est pas appliquée également aux infirmiers et techniciens de diagnostic et thérapeutiques.
Le député a en outre questionné la secrétaire régionale sur le manque récurrent de médicaments à la pharmacie de l’hôpital, notamment dans le domaine oncologique.
Quant au député unique de l’Initiative Libérale, Gonçalo Maia Camelo, il a soutenu le recours au secteur privé mais a alerté que « déverser de l’argent nouveau sur de vieux problèmes ne résout pas la situation ».
En réponse, la responsable a expliqué que le recours au secteur privé sera effectué au niveau régional et également hors région chaque fois que le Sesaram épuisera sa capacité de réponse. Elle a également réfuté l’accusation de « tour de passe-passe » dans la santé, rappelant qu’il y a une augmentation de 70 millions d’euros par rapport au budget de 2024.
Micaela Freitas a souligné par ailleurs que l’opposition met toujours en avant les chiffres relatifs aux listes d’attente, mais n’aborde jamais les listes de production, insistant sur le fait que le Sesaram produit sept fois plus d’actes médicaux que le nombre de personnes sur liste d’attente.
« Nous avons une capacité de diagnostic de plus en plus grande », a-t-elle déclaré, soulignant que le nombre de patients a également augmenté, avec environ six mille étrangers inscrits au Service régional de santé.
Concernant l’augmentation salariale dans le cadre du programme de récupération des interventions chirurgicales, elle a clarifié qu’elle concerne tous les professionnels et pas seulement les médecins.
Micaela Freitas a également souligné que le Sesaram a investi 65 millions d’euros en médicaments en 2024.
Le Budget régional (2.533 millions d’euros) et le Plan d’investissements (1.044 millions d’euros) pour 2025 ont été approuvés lundi au Parlement de Madère avec les votes favorables de la majorité PSD/CDS et l’abstention de tous les partis d’opposition (JPP, PS, Chega et IL).
Le débat en détail se déroule aujourd’hui, mercredi et vendredi, jour de la votation finale globale.