Macao enquête sur un crime contre la loi électorale portugaise à la demande du MP

Macao enquête sur un crime contre la loi électorale portugaise à la demande du MP
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Le ministère public (MP) de Macao a confirmé qu’il avait effectivement reçu une « demande de coopération » de la part de son homologue portugais concernant une affaire criminelle liée aux élections pour l’Assemblée de la République au Portugal et qu’une enquête est en cours, selon une note publiée par les services de communication du gouvernement de Macao.

 

Selon le MP de Macao, cette note fait suite à des demandes récentes d’informations de la part des médias locaux au sujet d’une responsable d’une association de Macao, actuellement sous enquête par le ministère public portugais.

Le cas, précise le MP de la région administrative spéciale chinoise, implique « un individu qui aurait enfreint la loi électorale du Portugal à Macao ».

Les autorités judiciaires du territoire effectuent les « procédures nécessaires conformément à la loi, et mènent les enquêtes et la collecte des preuves conformément à la demande précise de l’organe judiciaire de la partie portugaise », déclare le MP.

Début mai, le Parti socialiste (PS) a déposé une plainte auprès de la Commission nationale des élections (CNE) portugaise, accusant l’Association des travailleurs de la fonction publique de Macao (ATFPM) d’ingérence dans le vote par correspondance pour les législatives du 18 mai.

« La présence d’individus se présentant comme ‘volontaires’ devant un bureau de poste de Macao, abordant les électeurs pour leur indiquer où voter, a été signalée et observée », précisait la plainte, citée par la presse locale.

« Il s’agit de la même pratique qui a eu lieu lors des dernières élections législatives en 2024 et qui a été conduite par Rita Santos, figure éminente de l’ATFPM et conseillère des communautés portugaises », accusait le PS.

Rita Santos a demandé en octobre la suspension de son mandat de conseillère des communautés portugaises, prétendument pour préparer les élections parlementaires de Macao prévues pour le 14 septembre.

Rita Santos figure sur l’une des huit listes candidates aux 14 sièges de l’Assemblée législative élus par suffrage direct. La même liste inclut également le président de l’ATFPM et député actuel, José Pereira Coutinho.

Début mai, Coutinho et Santos ont tous deux nié les accusations du PS.

Le même parti avait déjà déposé des plaintes similaires contre l’ATFPM lors des élections législatives de 2024 et de 2019. La plainte concernant 2024 a été transmise par la CNE au ministère public portugais.