L’université du Minho a assuré mardi que environ 90% des étudiants ont terminé les deux masters qui, selon les statistiques du ministère de l’Éducation, figuraient parmi les formations où tous les étudiants avaient abandonné après un an.
Vendredi dernier, le portail Infocursos a publié des informations sur les cours supérieurs existant au Portugal, avec un paramètre permettant de savoir où se trouvaient les nouveaux étudiants un an après leur inscription, grâce à plusieurs options possibles : déjà diplômés, encore inscrits dans le même cours, avoir changé de cours ou ne plus être inscrits dans l’enseignement supérieur national.
Selon les données de la Direction Générale des Statistiques de l’Éducation et de la Science (DGEEC), 100% des nouveaux étudiants inscrits aux masters « Modélisation d’Information dans la Construction de Bâtiments – BIM A+ » et « Analyse Structurelle Avancée et Projet avec Matériaux Composites – FRP++ », de l’université du Minho, n’étaient plus inscrits dans aucun cours.
Cependant, l’institution a expliqué que ces deux masters (européens) « sont d’une durée d’un an seulement et non deux, comme la plupart des masters au Portugal, et à la date du rapport de la tutelle, les dissertations étaient en train d’être défendues et les notes homologuées ».
L’université du Minho garantit que le « taux de réussite de ces deux masters est proche ou dépasse les 90% », mais sur la plateforme de la DGEEC, aucun étudiant n’apparaît comme ayant déjà été diplômé.
Interrogé par Lusa sur cette disparité, le ministère de l’Éducation, de la Science et de l’Innovation a déclaré que les données de la DGEEC disponibles sur Infocursos pour les deux cours de l’université du Minho « sont conformes aux valeurs rapportées par l’institution dans l’enquête RAIDES ».
Les données de la DGEEC publiées la semaine dernière présentent onze cours où tous les nouveaux étudiants inscrits au cours des années académiques 2021/2022 ou 2022/2023 n’ont pas été retrouvés dans l’enseignement supérieur l’année suivante, un indicateur qui existe depuis environ une décennie et vise à mieux comprendre les cas d’abandon scolaire.