L’Ordre veut ouvrir tous les postes où il manque des médecins de famille.

L'Ordre veut ouvrir tous les postes où il manque des médecins de famille.
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« Il est inacceptable qu’il y ait des usagers sans médecin de famille et, en même temps, des spécialistes en médecine générale non affectés. C’est un problème de gestion, pas de ressources », a alerté le président Carlos Cortes, cité dans un communiqué de l’ordre.

 

Les derniers chiffres disponibles sur le portail de la transparence du Service National de Santé (SNS) indiquent que le nombre d’usagers sans médecin de famille a augmenté au cours de cette année, passant de 1.564.203 en janvier à 1.633.701 en avril, soit environ 70 000 personnes supplémentaires.

Selon l’Ordre des Médecins (OM), la situation de la médecine générale a « atteint un point critique », constatant que des milliers d’usagers restent sans médecin de famille attribué, alors que la « réponse publique est marquée par l’inaction et des défauts flagrants dans l’affectation des spécialistes disponibles ».

Face à cela, l’organisation dirigée par Carlos Cortes a exigé l’ouverture de tous les postes disponibles en médecine générale dans les zones connaissant une réelle pénurie de soins de santé, c’est-à-dire là où il y a des usagers sans médecin de famille, comme cela s’est produit en 2023.

« C’est une mesure élémentaire de justice pour les professionnels et de protection pour les populations », a également souligné l’OM, avertissant que « l’on ne peut pas gaspiller une génération de médecins hautement qualifiés, ni continuer à abandonner des communautés par inertie ou rigidité administrative ».

Outre l’ouverture de postes, Carlos Cortes a défendu que les concours de mobilité doivent être réguliers, permettant aux médecins d’adapter leur parcours aux besoins du système et aux conditions de leurs vies personnelles et professionnelles.

« Le blocage actuel des mouvements entre unités de santé est démotivant, injuste et contribue à l’érosion du SNS », a également averti l’ordre, soulignant que dans les régions les plus défavorisées, l’État doit jouer un rôle actif, en proposant des incitations salariales, résidentielles, professionnelles et formatives pour attirer et fixer les médecins.

Selon l’OM, il ne manque pas de médecins formés au Portugal, mais plutôt de « volonté politique, de vision stratégique et d’une structure administrative fonctionnelle », affirmant que chaque année, des dizaines de jeunes spécialistes terminent leur formation sans pouvoir accéder à un poste au SNS dans les zones où ils sont nécessaires.

« Le Ministère de la Santé, en n’ouvrant pas de concours dans les régions déficitaires, pousse les médecins hors du SNS, compromettant l’accès des populations aux soins de santé primaires », a encore déploré l’ordre.