L’Inspection générale des activités de santé (IGAS) a confirmé au moins un décès lié à un retard des secours pendant la grève des techniciens en urgence pré-hospitalière de l’Institut national d’urgence médicale (INEM) à la fin de l’année dernière. La victime est un homme de 53 ans, vivant dans la municipalité de Pombal, victime d’un infarctus aigu du myocarde.
Dans un document de l’IGAS, les inspecteurs affirment que « la mort aurait pu être évitée s’il y avait eu une intervention dans un délai minimum et raisonnable ».
Le Notícias ao Minuto a déjà contacté l’IGAS pour plus d’éclaircissements à ce sujet, mais sans succès pour le moment.
Parallèlement à cette enquête, l’IGAS a conclu deux autres investigations concernant un homme de 77 ans en Algarve et une femme âgée de 86 ans en Alentejo, deux cas mortels associés à la grève de l’INEM. Cependant, dans ces deux cas, aucune relation de causalité avec le retard des secours n’a été prouvée.
L’inspecteur général de la santé a déclaré au même journal que les autres enquêtes devraient être conclues d’ici la fin du mois de juillet prochain.
Un rapport publié ce mercredi par l’IGAS a également conclu que plus de la moitié des 7 326 appels adressés à l’INEM le 4 novembre 2024, soit le jour de la grève des techniciens qui a eu le plus grand impact sur l’activité de l’institut, ont été abandonnés.
Ce jour-là, avec un temps d’attente moyen avant l’abandon de l’appel de 8,45 et 9,41 minutes respectivement durant les équipes du matin et de l’après-midi, en raison de l’encombrement de la ligne, un « taux d’abandon supérieur à 50 % des appels reçus depuis environ 09h30, qui s’est maintenu jusqu’à la fin de la journée » a été constaté, indique le rapport.
Ces données ont été rassemblées lors de l’inspection demandée par la ministre de la Santé, Ana Paula Martins, sur les impacts des grèves qui ont eu lieu fin octobre et début novembre 2024 sur la capacité de réponse des Centres d’Orientation des Patients en Urgence (CODU) de l’INEM.

Plus de la moitié des appels pour l’INEM abandonnés le jour de la grève
Plus de la moitié des 7 326 appels faits à l’INEM le 4 novembre 2024, jour de la grève des techniciens qui a eu un impact majeur sur l’activité de l’institut, ont été abandonnés, a conclu une inspection.
Lusa | 17:28 – 25/06/2025
La grève des techniciens en urgence pré-hospitalière (TEPH) pour les heures supplémentaires, commencée le 30 octobre pour une durée indéterminée, a coïncidé avec la grève générale de l’administration publique, convoquée pour le 4 novembre, jour que l’IGAS a considéré comme ayant provoqué la « plus grande perturbation dans l’activité des CODU ».
Selon l’IGAS, au total des 7 326 appels, 2 510 ont été pris en charge et 4 816 ont été abandonnés (non pris en charge) le 4 novembre 2024, alors que le même jour de l’année précédente, le taux d’abandon était de 4 %.
« Les données montrent que le 4 novembre 2024, durant presque toute l’équipe du matin et toute l’équipe de l’après-midi, la majorité des appels reçus ont été abandonnés par les personnes utilisant le 112 pour des raisons de santé », souligne le document.
Selon l’IGAS, ce jour-là, on a constaté le plus faible nombre de TEPH en fonction de réception d’appels dans les CODU et, simultanément, le plus grand nombre d’appels reçus, avec un total de 7 326 contacts.
Le rapport indique qu’il a été reçu dans les CODU presque deux fois plus d’appels, enregistrant une augmentation du volume de travail qui a atteint 130,8 appels par opérateur sur l’équipe du matin, alors que ce même jour en 2023, la charge de travail était de seulement 41,4 appels reçus par opérateur.
L’IGAS mène actuellement une enquête pour examiner la relation entre 11 décès et les retards présumés dans le traitement des appels CODU durant les périodes de grève, ayant annoncé, ce mois-ci, le classement d’une autre enquête sur la mort d’un homme à Vila Real de Santo António, après avoir conclu que « selon les expertises médicales réalisées, l’état de la victime était irréversible et l’issue fatale inévitable ».