L’État a favorisé le beau-frère de Leitão Amaro ? Le ministre « n’est pas intervenu ».

L'État a favorisé le beau-frère de Leitão Amaro ? Le ministre "n'est pas intervenu".
Image de Portugal France
Portugal France

Le ministre de la Présidence, António Leitão Amaro, a clarifié, ce samedi, que « la sélection et la contractualisation des moyens aériens pour la lutte contre les incendies ou pour l’INEM ne sont pas effectuées par le Gouvernement, ni n’impliquent l’intervention du Conseil des ministres, ni de la Présidence du Conseil des ministres ».

Cette clarification intervient après que l’on ait rapporté qu’une entreprise liée à la famille de Leitão Amaro aurait gagné plus de 11,9 millions d’euros dans un appel d’offres pour des hélicoptères destinés à combattre les incendies.

Dans un communiqué adressé aux rédactions, le Ministère de la Présidence déclare que « l’élaboration du cahier des charges et la sélection et contractualisation du fournisseur sont réalisées par appel d’offres public international, conformément à la loi, et par des entités administratives sur lesquelles le Ministère de la Présidence n’a aucun pouvoir, ni direction, ni tutelle, ni supervision ».

Et d’ajouter : « Dans le cas des moyens aériens de lutte contre les incendies, la procédure d’appel d’offres et la sélection et contractualisation du fournisseur sont réalisées par la Force Aérienne Portugaise ».

La note informe également que Leitão Amaro, « par prudence maximale et garantie d’impartialité », « a informé en temps opportun le Premier ministre et les ministres responsables des entités administratives contractantes et adjudicatrices, de sa relation familiale avec le propriétaire d’une entreprise », bien qu’il « ne soit pas impliqué dans aucun de ces processus de contractualisation ».

« Le ministre a communiqué sa déexcuse de participer dans toute éventuelle procédure ou acte relatif à ces procédures de contractualisation, ainsi que de recevoir toute information sur ce processus, ou de participer ou même d’entendre toute discussion sur le même sujet, au Conseil des ministres ou dans tout autre cas ou contexte », peut-on lire.

Selon le communiqué, la « demande d’exemption a été communiquée en décembre 2024, immédiatement après que le ministre de la Présidence ait été informé par son proche de l’intention de la société concernée de se présenter aux appels d’offres publics ».

« Par sa propre initiative, le 23 avril 2025, le Ministre de la Présidence a publiquement divulgué cette exemption et son large champ. Cela bien que ni la loi, ni le code de conduite du Gouvernement n’exigent la publicité des exemptions, ni qu’il n’y ait eu aucune question ou article journalistique à ce sujet » qui, selon le communiqué, peut être visionné dans la vidéo de la conférence de presse du Conseil des ministres de cette date.

António Leitão Amaro « n’a aucune participation sociale ou autre, ni aucun droit ou intérêt patrimonial, économique ou financier, direct ou indirect, sur cette ou une autre entreprise concurrente ou contractée pour la fourniture de moyens aériens », notant que « cette absence de droits ou d’intérêts patrimoniaux est consignée dans le registre des intérêts déclaré » par lui-même à l’Entité pour la Transparence.

« L’exemption a été strictement respectée par le Ministre de la Présidence, qui n’a eu aucune intervention, de quelque type que ce soit, dans les procédures de sélection et de contractualisation des fournisseurs de moyens aériens pour la lutte contre les incendies. La même abstention de participation et d’information s’est appliquée à sa relation familiale. Ainsi, le Ministre de la Présidence a seulement été informé du résultat de l’appel d’offres et de la contractualisation par les nouvelles des médias, confirmées par le portail Base », poursuit-il.

Et souligne : « Selon ce Portail Base, les deux contrats en question ont été conclus à la suite d’appels d’offres publics internationaux, ouverts, publiés au Journal Officiel et au Journal Officiel de l’Union européenne, et où le seul critère d’attribution était le prix le plus bas ».

« Il est fermement rejeté la tentative d’association du ministre à une décision publique préparée et prise sans aucune participation ou intervention de sa part, alors que, au contraire, toutes les mesures de prévention des conflits d’intérêts et de préservation de l’intégrité que la loi portugaise prévoit ont été prises, et d’autres encore au-delà de ce que la loi exige, toujours pour garantir l’impartialité de la décision publique et le total éloignement du ministre par rapport à celle-ci », se lit à la fin du communiqué.