Les urgences régionales vont partager des équipes entre les hôpitaux.

Les urgences régionales vont partager des équipes entre les hôpitaux.
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Portugal France

La mesure figure dans le programme du gouvernement, remis aujourd’hui au parlement, et qui met en avant la nécessité de renforcer la réponse du Service National de Santé (SNS) dans le cadre des soins urgents et émergents, en assurant un « meilleur ajustement du réseau aux besoins de la population et aux ressources disponibles ».

 

Le gouvernement indique dans le document qu’une priorité sera donnée aux spécialités les plus critiques – l’obstétrique et la pédiatrie -, « notamment par la création de services d’urgence régionaux constitués d’équipes de santé partagées entre les hôpitaux ».

Dans le domaine des soins hospitaliers, le gouvernement dirigé par Luís Montenegro va développer et mettre en œuvre un nouveau Système National d’Accès aux Consultations et Chirurgies (SINACC), qui intégrera également l’accès en temps utile aux moyens complémentaires de diagnostic, remplaçant ainsi le système actuel de Gestion Intégrée des Listes d’Attente pour la Chirurgie (SIGIC).

Le ministère entend également créer le gestionnaire du patient chronique, mettre en place des incitations pour les professionnels de santé effectuant des services d’urgence et promouvoir un audit régional et national des délais maximaux de réponse garantis (TMRG) concernant la liste des inscrits pour la chirurgie dans le réseau hospitalier.

Le programme avance également que le statut des Hôpitaux Universitaires évoluera vers des Centres Cliniques Universitaires, avec un nouveau modèle de gouvernance et de financement, concrétisant le cadre légal de la conciliation entre les carrières cliniques et universitaires, en « étroite articulation » avec les secteurs gouvernementaux de l’Éducation, de la Science et de l’Innovation et de l’Administration Publique.

Pour l’INEM, la réforme prévue prévoit la transformation de l’institut en une Autorité Nationale d’Urgence Médicale pour assurer des « services efficaces, efficients et durables », à travers la modification de sa nature juridique, de ses compétences et attributions, de son modèle de financement, de son contrôle budgétaire et de gestion, de son modèle opératif et du profil fonctionnel et des compétences de ses ressources humaines.

Pour « combattre les inégalités d’accès à la santé », le programme prévoit, entre autres mesures pour les soins de santé primaires, la réalisation de conventions avec des médecins de famille des secteurs social et privé et l’élargissement des Unités de Santé Familiale modèle C, gérées par des privés, aux zones avec une faible couverture de spécialistes en médecine générale et familiale.

Sans quantification, le programme du gouvernement fixe comme objectif la réalisation de consultations avec le médecin de famille en temps utile et l’accès aux soins de santé familiale (infirmier de famille) de façon continue, en donnant « effectivement priorité aux groupes populationnels identifiés comme prioritaires durant l’horizon de la législature actuelle ».

Il est également prévu de renforcer le réseau de soins continus et palliatifs, à travers de nouveaux Partenariats Publics Sociaux pour les unités de soins palliatifs et les unités de soins continus de deuxième génération.

Le programme du XXV Gouvernement Constitutionnel, issu des législatives du 18 mai remportées par la coalition AD (PSD/CDS), a été remis aujourd’hui à l’Assemblée de la République par le ministre des Affaires Parlementaires, Carlos Abreu Amorim.

Le document a été approuvé en Conseil des Ministres jeudi et sera discuté à l’Assemblée de la République mardi et mercredi.