Les travailleurs de l’INEM critiquent le rapport et demandent à l’IGAS de rétablir la vérité.

Les travailleurs de l'INEM critiquent le rapport et demandent à l'IGAS de rétablir la vérité.
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Portugal France

Le rapport, issu de l’inspection demandée par la ministre de la Santé, Ana Paula Martins, concernant les impacts des grèves qui ont eu lieu fin octobre et début novembre 2024 sur la capacité de réponse des Centres d’Orientation de Malades Urgents (CODU) de l’INEM, considère que la mort d’un homme à Pombal à cette époque « aurait pu être évitée s’il y avait eu une assistance dans un délai minimal et raisonnable ».

L’IGAS conclut également que l’INEM n’a pas rempli, de manière satisfaisante, les attributions qui lui sont confiées, notamment la réception de la demande de secours, et pointe des responsabilités à deux professionnels de santé, une technicienne d’urgence pré-hospitalière du Centre d’Orientation de Malades Urgents (CODU) de Coimbra et un médecin.

L’INEM a indiqué mercredi qu’il allait ouvrir une procédure disciplinaire à la suite du rapport.

INEM ouvre une procédure disciplinaire et accepte les recommandations de l'IGAS

INEM ouvre une procédure disciplinaire et accepte les recommandations de l’IGAS

L’INEM a assuré aujourd’hui qu’il allait ouvrir une procédure disciplinaire à la suite du rapport de l’IGAS, qui a conclu que la mort d’un homme en novembre, alors qu’une grève se déroulait à l’institut, aurait pu être évitée.

Lusa | 22:03 – 25/06/2025

Dans un communiqué, la Commission des Travailleurs de l’INEM affirme être « faux que les professionnels de l’INEM aient été omis, négligents ou désengagés » et considère « grave (…) le fait que l’IGAS confonde la prise d’appel au 112 avec l’action » de l’organisme d’urgence ».

Il s’agit « d’une erreur grossière que tous les citoyens savent distinguer et qu’une entité d’inspection, par obligation légale et technique, ne peut commettre », ajoute-t-elle, précisant qu’il est « urgent que l’IGAS assume publiquement sa responsabilité et rétablisse la vérité des faits ».

« Il est absolument nécessaire que la ministre de la Santé ordonne l’ouverture immédiate d’une enquête sur l’action de l’IGAS elle-même, dont les conclusions sont techniquement et éthiquement inacceptables, révélatrices d’une profonde ignorance du fonctionnement de l’INEM », défend-elle.

L’organe représentatif des travailleurs de l’INEM considère également « grave (…) l’attaque contre ces travailleurs, ouvrant la voie à une tentative aussi malhonnête qu’infructueuse de trouver un bouc émissaire ».

Le Syndicat des Techniciens d’Urgence Pré-hospitalière a accusé aujourd’hui l’IGAS de vouloir imputer, sans fondement, la responsabilité de la mort de cet usager à une technicienne d’urgence pré-hospitalière.

Dans une note envoyée à l’agence Lusa, le STEPH indique que l’information véhiculée par l’IGAS repose « sur des contre-vérités et une distorsion de la réalité survenue dans la réponse à la situation d’urgence médicale » le 4 novembre 2024, alors qu’une grève se déroulait au sein de l’INEM, exigeant la « rétractation immédiate » des déclarations de l’IGAS et la « restitution intégrale de la vérité concernant les événements survenus et les conditions » dans lesquelles la technicienne a exercé ses fonctions.

Morte em greve do INEM. Sindicato acusa IGAS de

Mort pendant une grève de l’INEM. Le syndicat accuse l’IGAS de « contre-vérités et distorsion »

Le Syndicat des Techniciens d’Urgence Pré-hospitalière a accusé aujourd’hui l’Inspection Générale des Activités en Santé (IGAS) de vouloir imputer, sans fondement, la responsabilité de la mort d’un usager en 2024 à une technicienne d’urgence pré-hospitalière.

Lusa | 13:03 – 27/06/2025

Après la parution du rapport, le ministère de la Santé a indiqué dans une note que « le retard éventuel dans l’arrivée du secours de l’INEM (…) n’est pas attribué à la grève » de l’organisme public, mais serait lié au prétendu « manque de zèle, de soin et de diligence de deux professionnels qui sont intervenus dans le processus de secours ».