La question concerne le départ d’António José Teixeira de la direction de l’information de la chaîne publique et la nomination de Vítor Gonçalves à ce poste sans que, selon les syndicats, il ait été demandé l’avis du Conseil de Rédaction, comme l’exige le Statut du Journaliste (art. 13) et la Loi Télévision (art. 35).
« Il est regrettable que le Conseil d’Administration de la RTP ait violé de manière si claire ses obligations légales », soulignent les syndicats dans un communiqué conjoint, après que le Conseil de Rédaction de la chaîne publique a dénoncé aujourd’hui ne pas avoir été consulté au sujet du processus, estimant que cela « compromet la légalité » du processus.
Contactée, une source officielle de la RTP a affirmé qu' »il n’y a aucune illégalité ». La Loi Télévision nº 27/2007 du 30 juillet, « qui approuve le Statut du Journaliste, établit que le Conseil d’Administration de la RTP doit consulter le Conseil de Rédaction pour un avis non contraignant », rappelle la source.
Pour le SJ et le STT, l’exclusion du Conseil de Rédaction du processus représente un grave recul dans la sauvegarde de l’indépendance éditoriale et un signe préoccupant de dévalorisation de la participation des journalistes dans la définition de l’orientation informative.

Direction renvoyée : Conseil de Rédaction de la RTP avec « profonde préoccupation »
Le Conseil de Rédaction de la RTP a dénoncé aujourd’hui ne pas avoir été consulté au sujet de l’exonération de la direction de l’information de l’entreprise publique de télévision et de la définition de la nouvelle structure éditoriale, estimant que cela « compromet la légalité » du processus.
Lusa | 12:59 – 25/06/2025
« Le droit de participation des rédactions est une sauvegarde essentielle contre l’ingérence politique et économique dans l’activité journalistique », insistent-ils, soutenant que les rédactions doivent avoir le pouvoir de « penser, influencer et critiquer les politiques éditoriales », y compris le droit de se prononcer sur les responsables de l’information.
« Le droit de participation des journalistes dans l’orientation éditoriale de l’organe de communication sociale pour lequel ils travaillent est une défense fondamentale contre l’ingérence du pouvoir politique et économique dans le travail journalistique », insistent-ils, soutenant que « les rédactions doivent avoir le pouvoir de penser, influencer et critiquer les politiques éditoriales », y compris le droit de se prononcer sur les responsables de l’information.
« Il n’y a pas d’organes libres sans rédactions pour définir leur couverture », renforcent-ils.
Les syndicats exigent également que les travailleurs de la RTP soient entendus dans le cadre de la restructuration des directions de l’entreprise, soulignant qu’ils espéraient que le service public donnerait un exemple positif de respect pour les protections à l’autonomie éditoriale des rédactions.
« Nous ne vivons pas une époque où l’on peut admettre des autoritarismes dans la gestion de la communication sociale », affirment-ils, concluant qu’il est de plus en plus urgent d’attribuer aux Conseils de Rédaction des pouvoirs d’intervention contraignants, permettant de défendre l’indépendance éditoriale des rédactions.